29 Août 2014
Après deux saisons a nous surprendre, Person of Interest est en train de devenir une brillante série explorant la paranoïa humaine autour des caméras de surveillance. La saison 3 de Person of Interest est l’une des meilleures choses que la télévision américaine nous ait apporté cette année. En plus d’être un divertissement hors pair c’est une série avec un vrai fond qui exploite un univers qui fait peur à beaucoup de gens (le fait que l’on soit épié en permanence par des caméras de surveillance, laissant finalement peu de place à notre vie privée). C’est quelque chose que j’aime beaucoup et qui fonctionne grâce à l’énergie de Jonathan Nolan. Ce dernier a su insuffler à sa propre série tellement de bons ingrédients qu’il est difficile de ne pas en apprécier toute la saison. En plus d’être une série assez procédurale et simpliste, c’est une série avec des tas de personnages et des ramifications complexes. On va donc se retrouve face à Greer, Control, Finch, Vigilance, tant d’organisations et de noms qui vont nous passionner tout au long de la saison. La saison 3 est celle de la confirmation que finalement Person of Interest n’est pas là pour rigoler avec ses téléspectateurs. Bien au contraire, dans sa façon d’exploiter ses personnages et son propre univers, tout est tout simplement merveilleux.
La saison 3 est aussi celle qui ne veut pas se concentrer uniquement sur Finch et Reese. Bien au contraire, la série va faire revenir des personnages emblématiques de Person of Interest afin de les intégrer au casting régulier. Nous avons notamment Root qui va former un duo du tonnerre avec Shaw. D’ailleurs, cette dernière, introduite dans la fin de la saison 2, permet aussi de faire le lien avec Vigilance, cette organisation qui se veut contre la machine et qui s’occupait donc des numéros qui tombait. C’était une très bonne idée dans le sens où tous ces personnages parviennent à former une vraie équipe. En effet, afin de devenir un peu plus globale, Person of Interest ne pouvait pas rester avec son duo. Un duo qui était très bon mais qui, avec la perte de Carter, avait aussi besoin de chair fraîche histoire de nous envoyer dans de nouvelles directions. La mort de Carter, aussi choquante soit-elle est un choix gonflé de la part des scénaristes que d’éliminer un personnage important de la série et de remettre en cause toute la mécanique de la série. Fusco est donc un peu mis sur la touche bien qu’il reste un atout humoristique de la série et des personnages comme Reese vont devoir gérer leurs émotions alors que jusque là on n’avait pas vraiment vu Reese faire preuve d’attachement à quoi que ce soit dans son rôle de Batman des temps modernes.
Certains personnages sont tout simplement jouissifs. Je pense par exemple à Control incarnée par une Camryn Manheim (The Practice) particulièrement bonne. Je dois avouer que je ne m’attendais pas nécessairement à ce que son personnage prenne une telle ampleur quand elle a été introduite mais en constante que c’est bel et bien le cas, je suis tout simplement bluffé. Surtout que jusqu’au bout elle va servir le récit. De même que Greer, introduit comme un méchant de l’histoire dans le sens où il veut créer une machine qu’il va contrôler et perfectionner : c’est le programme Decima. Un programme qui au fond aura très probablement tout son sens dans la prochaine saison alors que celle-ci était peut-être un peu plus celle de Control et Vigilance (avec Peter Collier). Quoi qu’il en soit, jusqu’au bouquet final (aussi magique soit-il), Person of Interest parvient à tenir la route sans jamais tomber dans l’ennui ou bien encore les facilités d’un genre qu’elle maîtrise à la perfection. Ce n’était pas forcément gagné au premier abord mais au fil des saisons elle sait se renouveler et s’améliorer. Cette saison est la synthèse de ce que les deux premières années de la série ont pu mettre en oeuvre de bon. Mention spéciale à Amy Acker, l’un des meilleurs ajouts possible de la série.
Meilleur épisode : 3.23 « Deus Ex Machina » et 3.16 « Ram »
Pire épisode : 3.04 « Reasonable Doubt »
Place dans le classement de l’an dernier : 7ème (4 places gagnées)
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