Wayward Pines // Saison 1. Episode 2. Do Not Discuss Your Life Before.

Le pilote de Wayward Pines était balisé, pas toujours juste et passionnant mais ce second épisode parvient à remonter la pente en nous offrant plusieurs rebondissements assez inattendus. Dans l’épisode précédent, Ethan retrouvait Beverly qu’il connaissait bien avant de partir et puis les deux vont donc tenter, ensemble, de préparer leur évasion de cette ville dont il semble impossible de partir. C’est assez prenant car la définition de leur plan et toute la façon dont ils tentent de le mettre en oeuvre est quelque chose de terriblement efficace. De plus, la série enchaîne les twists tout au long de l’épisode, jusqu’à parvenir même à nous surprendre. La fin de l’épisode précédent avec le shérif était une façon intéressante de dire que finalement on ne peut pas sortir de cette ville et que nos personnages préférés ne vont donc jamais en sortir. Ce qui change peut-être un peu de tout ce que l’on avait pu voir dans le premier épisode, c’est que le schéma de cet épisode prend tout le monde de court. En effet, on ne peut qu’être surpris dans le bon sens par ce que les scénaristes tentent de mettre en oeuvre. Mais l’une des choses les plus importantes c’est que ces deux personnages vont enfin parler de leur potentielle évasion. Au départ, Ethan était seul, Beverly pas très intéressée par l’idée de partir car elle sait très bien qu’elle ne peut pas partir.

Ensuite, ils vont se retrouver et les deux vont préparer leur départ à leur façon. Après tout ce sont des agents secrets, ils sont donc capable de s’enfuir sans problème. Vous ne pensez pas ? Puis Wayward Pines enchaîne avec un petit dîner sensé faire partir de leur plan pour s’en aller de Wayward Pines. Sauf que cela ne va pas fonctionner et Beverly va violer l’une des règles de ce lieu : ne pas parler du passé. Et Beverly va parler au dîner de sa fille. Cela a de toute façon scellé son destin mais je trouve ça d’autant plus fascinant que Wayward Pines parvient justement à aller dans une direction complètement différente que celle que j’avais imaginé au départ. J’aurais cru que la série n’allait pas nous mettre au coeur de l’action tout de suite. Terence Howard en impose en shérif Pope et la façon dont il va trancher la gorge de Beverly était tout simplement excellent. C’est une façon de rappeler que Wayward Pines peut être une série surprenante. Cette exécution sur la place publique est une occasion en or pour la série de nous dire que l’on n’est pas au bout de nos surprises car des personnages que l’on pourrait croire important au premier abord, peuvent disparaître à tout moment. Ensuite nous avons le joli cliffangher avec la petite famille d’Ethan qui arrive.

C’est forcément un coup monté qui permettra de donner envie à Ethan de rester à Wayward Pines (enfin, tout en préparant son évasion). J’imagine bien Ethan tenter de s’intégrer désormais afin de faire bonne figure et de ne pas montrer son envie de partir. Sauf que cela ne va pas être facile. En tout cas, cet épisode a piqué mon intérêt. Il ne se passe pas énormément de choses en dehors de Ethan et Beverly, peut-être le shérif Pope et les hôtes du dîner, mais c’est tout et pourtant, la série est accrocheuse avec si peu de choses. C’est bien la preuve que l’univers de Wayward Pines est bien plus impressionnant que l’on ne pourrait le croire au premier abord. Sincèrement, je pense que si la série parvient à garder ce cheminement, elle pourrait devenir l’une des bonnes surprises du genre depuis Persons Unknown (qui avait par moment ramée pour démarrer et nous délivrer des épisodes réellement efficaces). Si les influences de Wayward Pines ne sont pas des plus originales, le fait qu’elle puisse prendre des risques et se séparer de personnages qui semblaient dans le premier (et celui ci) épisode des personnages très importants. Toute la ville fait en sorte de garder cette ville intacte, avec ses secrets et son besoin que personne n’en sorte.

Note : 9/10. En bref, rien à redire sur cet épisode qui nous proposer un thriller terriblement efficace du début à la fin.