[CLASSEMENT] - 35 - Fortitude (Saison 1)

[CLASSEMENT] - 35 - Fortitude (Saison 1)

Vous êtes peut-être passé à côté de la brillante Fortitude, série co-produite par Pivot (US) et Sky (UK). Directement inspirée des thrillers scandinaves, Fortitude veut nous plonger au coeur de la petite ville du même nom qui a jusqu’à présent le taux de criminalité le plus faible. En somme, c’est une ville sûre à 100% jusqu’à ce qu’un meurtre soit commun et que l’on plonge alors cette ville dans le chaos. L’une des grandes réussites de cette série est sa façon de faire évoluer son histoire d’un thriller psychologique très froid et souvent terrifiant dans sa façon de suggérer l’horreur à quelque chose de beaucoup plus graphique et esthétique pouvant mettre en scène des horreurs en tout genre : que cela soit étriper quelqu’un ou bien quelque chose d’encore plus gore. Fortitude se veut dans un premier temps très mystérieuse. Chacun des personnages de cette ville a un petit secret et ce sera à DCI Morton (incarné par un Stanley Tucci excellent) de découvrir le vrai du faux. Sauf que Morton ne va pas être le héros de la série comme cela est sensé être le cas dans beaucoup de séries habituellement où le héros c’est l’inspecteur. Si Morton prend petit à petit une place de plus en plus importante dans la série, ce n’est pas forcément celui qui nous intéresse le plus.

La violence dans cette série apparaît donc petit à petit au fil des épisodes. C’est fait de façon très intelligente car l’on n’a pas l’impression d’être dans un thriller horrifique dans un premier temps, juste quelque chose de très froid et très psychologique, comme peut l’être The Killing par exemple dans le même registre. Les scandinaves ont énormément influencés les séries de ces dernières années et Fortitude fait partie de ces influences. Le registre policier avait besoin d’une série comme celle-ci, traitant le héros (enfin, soi-disant) comme un personnage lambda égal aux autres. C’est d’ailleurs pour cela que la série va rapidement prendre des risques en écartant aussi certains personnages qui semblent importants à nos yeux. C’est une façon de rappeler que l’on n’est pas grand chose dans ce monde peut-être ou qu’en tout cas, cette série peut tout faire. Par ailleurs, j’ai aussi beaucoup aimé la façon dont on nous révèle les secrets de tous les personnages. Il y a des coucheries un peu de partout et tout se sait sans se savoir à la fois. Chacun semble faire exprès de tourner la tête, ce qui transforme encore un peu plus certaines intrigues en d’excellentes idées. Les climax sont quant à eux nombreux. Il y en a presque à chaque épisode, pour notre plus grand plaisir.

En seulement 10 épisodes, Fortitude a su construire un véritable univers bien à elle. En sachant qu’une saison 2 est en cours de préparation, je me demande cependant ce qu’ils vont bien pouvoir nous raconter étant donné que le terrain de jeu de la série est jonché de cadavres et d’horreurs en tout genre. Par ailleurs, j’ai forcément été fasciné par le fait que Fortitude aille beaucoup plus loin que l’on ne pourrait le penser dans les intrigues les plus folles. La série n’a de cesse d’injecter de nouvelles façons de voir les choses tout au long de la saison, créant ainsi le sentiment que chaque épisode est à prendre différemment du précédent. De plus, jouissant d’un casting international (d’anciens acteurs de Game of Thrones à d’autres de Forbrydelsen, la série séduit par cette panoplie de jeux différents venus de différents endroits du monde. Certains sont même presque à contre emplois comme Luke Treadaway, Jessica Raine sans parler de la place d’un Michael Gambon ou encore d’un Christopher Ecleston. Ce qui était au départ une nouvelle série policière avec une petite communauté touchée par un meurtre s’est rapidement mué en une série intelligente voire même brillante dans sa façon de mettre le tout en image.

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