Critiques Séries : Big Time in Hollywood, FL. Saison 1. BILAN.

Critiques Séries : Big Time in Hollywood, FL. Saison 1. BILAN.

Big Time in Hollywood, FL // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Tout au long de cette première saison de Big Time in Hollywood, l’ombre de The Wrong Mans planait, mélangé à quelque chose de légèrement différent. Mais cette petite série est bourrée d’imagination, mais au delà de ça, c’est une comédie qui justement ne s’arrête jamais de tenter de nous surprendre et qui parvient à le faire de façon assez intelligente. Au fil des épisodes on apprend à connaître les personnages, l’univers et bien plus encore. Au delà de ça, Big Time in Hollywood est aussi une série brillante dans sa façon de casser le rythme et de nous offrir des séquences toutes plus absurdes les unes que les autres. Le charme de cette série tient justement là dedans, dans ce qui pourrait sûrement être appelé le monde de la parodie (capable de tuer n’importe qui dans une scène de tuerie absolument jouissive à la fin de la saison). On retrouve l’univers graphique et frappadingue d’une Broad City (également sur Comedy Central) ou d’une série inspirée comme Man Seeking Woman (FXX Channel). Cette série se concentre donc sur deux frères, incarnés par Alex Anfanger et Lenny Jacobson, co-créateur de la série par la même occasion (à qui l’on doit déjà la surréaliste New Time on Lonny) ont un rêve : faire un film. Sauf que leur ambition dépasse forcément leurs capacités.

Les deux frères veulent continuer à faire des films et d’en vivre. C’est peut-être ce qu’il y a justement de plus cinglé dans cette série car le petit plan de nos deux héros va se retourner contre eux, quitte même à devenir quelque chose d’aussi surréaliste que brillant. C’est une série qui ne veut jamais entrer dans une case, qui veut constamment remettre en jeu tout ce qu’elle a pu introduire et c’est là aussi l’une des grandes réussites de cette série. Le but ici est donc de ne jamais se laisser abattre par de la comédie familiale (bien foutue avec une Kathy Baker et un Stephen Tobolowsky, parfaits en parents au bord du gouffre qui vont se retrouver à être aussi dingue que le reste de la série). La structure même de la série est idéale pour nous offrir des choses étonnantes et aller beaucoup plus loin dans ce registre là. On retrouve un peu de ce qui a pu faire le succès de Will Ferrell pendant des années par exemple avec Adam McKay. C’est ça le ton de Big Time in Hollywood, de cette folie qui n’a pas vraiment de fin (et qui sera je l’espère renouvelée pour une saison 2 malgré des audiences confidentielles pour la chaîne). C’est pourtant une série qui change de tous les classiques de la chaîne, un peu comme Broad City a pu le faire.

Sauf que dans le cas de Big Time in Hollywood, c’est poussé à l’extrême, encore plus loin en somme. C’est aussi une comédie complètement feuilletonnante qu’il faut suivre d’épisodes en épisodes afin de cerner vraiment ce qu’elle veut nous raconter (et croyez pas, ce n’est pas de la tarte). Quand on voit cependant des épisodes comme « A Night In », on se demande comment plus de gens n’aient pas envie de regarder plus cette série. Après l’épisode d’action « To Catch a Paparazzi », on s’était alors retrouvé avec « A Night In », un épisode bourré de choses qui donnent l’impression que dans la salle d’écritures, ils doivent pas seulement faire couler de l’encre, ils doivent aussi en snifer de la bonne. Scoles kidnappe Jack, Ben et Del et cet épisode est déjà enclenché. C’est l’une des réussites de cet épisode, de rapidement tout mettre en place et de nous délivrer quelque chose qui sort du lot. C’est l’un des épisodes qui sort justement le plus du lot car il est presque construit différemment des autres (alors qu’au fond il s’inscrit dans la suite logique de l’épisode précédent et l’épisode suivant est là aussi une suite logique). Disons que cet épisode donne l’impression de donner du répit aux personnages sauf que ce n’est pas du tout le cas. C’est parfois aussi un épisode qui donne l’impression qu’il est là pour faire gagner du temps à l’histoire de la saison.

Sauf que ce n’est pas du tout le cas non plus. C’est une série qui est tellement feuilletonnante et construite autour de ce côté là, que cet épisode n’est donc pas du tout fait pour être là pour boucher des trous ou quoi que ce soit d’autre. La série se permet aussi d’apporter un peu de légèreté avec Alan et Diana, ce qui est une choix assez judicieux pour la série. Mais rien n’est simple dans Big Time in Hollywood, ce qui transforme le petit épisode que l’on avait l’impression de voir en quelque chose d’encore plus complexe. La complexité du récit est probablement ce qui aide le plus Big Time in Hollywood à nous surprendre. Au casting de cette série, on retrouve également Cuba Gooding Jr (et son frère accessoirement dans l’épisode 1.04 si mes souvenirs sont bons). C’est un acteur parfois pour le rôle qu’il incarne ici, un rôle de loser sur les bords qui va donc très bien avec le reste des personnages. Rapidement, on veut nous faire comprendre que cette série est un véritable OVNI. Car d’autres épisodes par la suite vont avoir la force de nous surprendre comme « Monkey Largo » (1.08). Je dois avouer que le coup du singe est excellent (c’est presque un running gag les singes depuis le premier volet de Very Bad Trip mais peu importe).

Je me demande d’ailleurs si au fond cet épisode n’est pas celui qui est le plus fou de toute la saison. Si « A Night In » est mon préféré, celui-ci est directement derrière mais pour des raisons complètement différente. Dès le début, cet épisode veut nous plonger dans l’univers de « Monkey Largo » alors que l’on nous proposer la première scène du film du même nom que nos deux frères ont tourné. C’était déjà excellent. En tout cas, même avec un budget pour un vrai film, les frères Dolfe ne savent pas du tout ce qu’ils font et c’est aussi peut-être ce qui fait de cette série un OVNI. Car les scénaristes prennent le fait que les frères ne savent pas ce qu’ils font très au sérieux, ce qui délivre aussi des épisodes aussi étranges que leur façon de penser. Monkey Largo est un concept dans le concept qui pourrait tenir pendant toute une saison (ou presque) car on n’en a rien à faire. Big Time in Hollywood est tellement indescriptible comme série, que l’univers dans lequel elle évolue, peut-être n’importe lequel. Finalement, Big Time in Hollywood est donc l’une des meilleures surprises de cette saison que je n’ai même pas eu le temps de caser dans mon classement (n’ayant pas eu le temps de la voir à temps après le premier épisode). J’en suis forcément plus que déçu…

Note : 8/10. En bref, un OVNI délirant.

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