Critiques Séries : Masters of Sex. Saison 3. Episodes 1 et 2.

Critiques Séries : Masters of Sex. Saison 3. Episodes 1 et 2.

Masters of Sex // Saison 3. Episodes 1 et 2. Parliament of Owls / Three’s A Crowd.


Sans être mauvais, ces deux premiers épisodes de la saison 3 de Masters of Sex sont d’une banalité et d’une fainéantise assez étonnante. La saison d’ouvre sur la publication tant attendu du volume « Human Sexual Response » des aventures de Masters et Johnson. Sauf que voilà, le résultat n’est peut-être pas celui que j’avais escompté. Ce volume des expériences de Masters et Johnson a révolutionné la façon dont les américains voient la sexualité et c’est forcément quelque chose d’excitant sauf que cet épisode ne permet pas de ressentir cette excitation. J’ai eu l’impression de voir l’épisode d’une série d’époque de seconde zone, qui ne prend pas suffisamment en compte la grandeur de ce qu’elle se doit de raconter et de mettre en scène et qui se contente donc de la plus grande médiocrité. Je pense que tout le monde attendait ce moment et tout le monde ne peut qu’être déçu du résultat. Ce premier épisode n’est pas mauvais, mais il est juste bancal et ne touche pas suffisamment aux bons boutons aux bons moments. J’en réclame peut-être trop de la part de Masters of Sex et j’en ai bien conscience sauf que c’est l’Histoire qui demande ça. Je ne connais pas très bien l’histoire de Johnson et Masters, uniquement ce que j’ai pu en lire en parallèle de la diffusion de la série depuis 2 ans et demie.

Ce qui n’a pas vraiment de sens dans cet épisode c’est sa structure. Structurellement parlant, cet épisode est catastrophique. On jongle entre flashbacks de la conférence de presse juxtaposé au milieu d’une histoire de vacances d’été avec la famille Masters et Johnson. La première scène est l’exemple même de l’épisode raté car il préfère se concentre sur la relation entre les deux héros de la série plutôt que sur les enjeux historiques qu’il y a dans la série. Alors que la première scène joue cette carte intime presque racoleuse histoire de nous dire, venez n’ayez pas peur ils sont toujours bien ensemble. On sait déjà que leur vie personnelle est toujours aussi animée. Ensuite nous sommes en 1966 et les enfants de Gini, Tessa et Henry sont maintenant des adolescents qui ont une vie sexuelle. J’aime bien le fait que la série parle de sexualité sous d’autres angles que ceux de Masters et Johnson (même si c’est un peu facile de le faire dans une série qui justement parler de sexualité et plus ou moins de libération sexuelle si l’on va chercher un peu plus loin tant la sexualité dans cette série est loin d’être coincée). Libby a aussi donné naissance à un autre enfant.

Ce premier épisode cherche donc à se concentrer sur la famille avant de se concentrer sur les enjeux professionnels qui sont particulièrement important dans Masters of Sex. Surtout à cette période de leur existence. Henry et Tessa sont donc des personnages importants que la série tente d’étudier à sa manière au travers du prisme de la sexualité. C’est amusant car la vision des années 60 n’est pas du tout celle de nos jours. Gini apparaît quelque peu désabusée et puis la série tente donc de faire évoluer le tout à sa façon en s’amusant. Sauf que l’amusement n’avait peut-être pas autant de place ici (même si cela reste cohérent avec le sujet de base de l’épisode qui est celui de la famille). L’histoire de Johnny est là aussi très importante dans cet épisode, même si ce n’est peut-être pas aussi fort que je n’aurais probablement aimé l’imaginer. Masters se retrouve une fois de plus au milieu de tout un tas de choses sans que Masters of Sex ne parvienne à recréer une certaine forme de cohérence. C’est bête comme tout mais franchement je suis tout aussi déçu du résultat là aussi. Mais Johnny est intéressant pour sa façon de décrypter ce qui se passe entre Masters et sa mère : « You never kiss Mommy » qu’il va dire. Et c’est vrai au fond.

Mais cet épisode devrait être sur Masters et Johnson, sur ce qu’ils ont enfin accompli alors que Masters of Sex jète tout cela afin de se concentrer quelques minutes sur autre chose et notamment la famille. Je rage car Masters of Sex a beau avoir fait un épisode correct, ce n’est pas celui que j’attendais. J’aurais voulu une reprise beaucoup plus auréolée de surprises. Je me demande si au fond il ne manque pas un peu de Beau Bridges et Allison Janney là dedans… Les changements dans le casting et tout ce qui s’en suit est tout de même sacrément visible. Avec « Three’s A Crowd », Masters of Sex continue dans le mauvais sens. Enfin, pas celui que j’aurais probablement apprécier. Le premier épisode s’est concentré en grande partie sur les enfants de Masters et Johnson. Mais cet épisode embrasse plus ou moins tout ça, surtout car Masters of Sex a besoin de ça. Mais d’un autre côté, je suis toujours aussi déçu du résultat car j’aurais préféré que les travaux de Masters et Johnson reprenne véritablement du sens dans une série qui continue de mettre en avant le reste avant tout (ici le fait que Gini et Bill ont maintenant tous les deux trois enfants). On oublie alors presque les intérêts que je peux trouver à l’étude en générale.

A la fin de cet épisode, tout ce qui se passe autour de Gini n’a pas vraiment eu de sens, le problème encore une fois à la structure même de l’épisode. Si ce second épisode n’est pas aussi confus et mal fagoté que le précédent, j’aurais apprécié que cela soit beaucoup plus fluide. Je me demande si ce début de saison assez décevant va connaître une suite plus passionnante car je n’arrive pas à entrevoir de vraie surprise là dedans. Le coup du cas de la semaine est une autre façon d’étirer les choses alors que Masters of Sex devrait plutôt se contenter de raconter l’histoire de Masters et Johnson au rythme le plus simple pour ne pas oublier d’éléments dans l’histoire. Le client de la semaine est une célébrité, il s’agit du Shah d’Iran. La femme du Shah va le quitter car elle ne peut pas supporter le fait que l’homme qu’elle aime ait un enfant avec une autre femme. Tout cela sert forcément de parallèle face à l’histoire de Masters avec Gini et George. Mais la meilleure chose dans Masters of Sex c’est quand la série que concentre sur ses deux héros et cet épisode est plutôt bon dans ce sens là justement. Si le premier ne savait pas forcément quoi faire de nos héros, celui-ci a une bien meilleure idée. Finalement, le vrai personnage intéressant dans cet épisode (et dans le premier aussi) c’est celui de Virginia Johnson. Lizzy Caplan reste fidèle à elle-même et son jeu ne fait que gagner des points.

On se retrouve aussi avec des petits nouveaux comme Maggie Grace qui incarne la nouvelle collègue de Bill. L’alchimie a énormément de mal à se créer entre les deux personnages (et je crois que cela n’est pas prêt d’arriver à cause de Virginia avec qui Bill a une alchimie et c’est tout). Finalement, Masters of Sex me déçoit pour son retour. J’attendais énormément de ce début de saison car c’était celui de la publication, que l’on attendait depuis longtemps.

Note : 5/10. En bref, déçu par deux épisodes qui ne parviennent pas à faire d’une partie de l’Histoire quelque chose de grandiose.

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