Critique Ciné : Gallows (2015)

Critique Ciné : Gallows (2015)

Gallows // De Travis Cluff et Chris Lofing. Avec Reese Mishler et Pfeifer Brown.


Les jeunes Travis Cluff et Chris Lofing se retrouvent après Kid HULK, un court métrage qu’ils ont co-écrits et co-réalisés. Ils débarquent ici avec un film de found-footage qui ne va pas renouveler grand chose au genre, si ce n’est nous proposer encore une fois des choses que l’on a déjà vu auparavant. La scène d’ouverture de Gallows est pourtant assez efficace. Pas nécessairement en termes d’horreur mais disons qu’elle plante assez bien le décor. Sauf que dès que l’on voit cette scène, on se doute très bien de ce qui va se passer par la suite. La première partie du film est d’ailleurs la plus longue, celle qui cherche à mettre en place les personnages et l’histoire en elle-même. Tout n’est pas forcément mauvais mais disons que ce n’est pas la partie que j’ai préféré du film. Dans le registre du found footage, Gallows parvient tout de même à être assez sympathique et bien plus intéressant que beaucoup d’exemples du genre de ces dernières années. Mais justement, le découpage en deux parties du film laisse perplexe. La première partie est assez chiante finalement car elle prend son temps sur tout un tas de choses assez ennuyeuse. Cela ne veut pas dire que la mise en place ne sert à rien, juste que de toute façon cela n’a pas de grand intérêt. On a l’impression que l’on est fait à un film pour adolescents qui n’a pas de grande envergure, qui ne donne pas la place qu’il faut à son univers.

Dans une petite ville, un accident se produit pendant le spectacle de fin d'année du lycée et fait plusieurs morts. Vingt ans plus tard, des lycéens du même établissement remontent la pièce pour rendre hommage aux victimes de la tragédie, mais découvrent qu'il vaut mieux parfois ne pas ressusciter les fantômes…

Puis la seconde partie qui est complètement différente, beaucoup plus intense, beaucoup mieux maîtrisée. Je me demande si au fond les deux scénaristes de Gallows (et réalisateurs) n’ont pas voulu faire deux films avec un lien en un seul, créant d’un côté un film avec leurs influences adolescentes. Et le seconde avec leurs influences horrifiques. On passe alors d’un film sans intérêt à quelque chose d’un peu plus curieux, plus intelligent dans sa façon d’exploiter l’univers. On nous plonge alors dans un univers assez différent, très sombre, nous plongeant petit à petit dans la pénombre. La recherche de lumière est assez évidente et rappelle que finalement Gallows est un film assez intelligent. C’est dans ce genre de moments que l’on comprend aussi que l’intrigue est assez réussie dans son ensemble, que le film a beau avoir une structure assez étrange par moment, la seconde partie tient ses promesses horrifiques. Par ailleurs, l’ambiance assez sombre de ce film permet aussi de se plonger au mieux dans l’univers du film. Cela me rappelle un peu des films comme The Descent ou même Eden Lake qui utilisent le noir et le sombre afin de nous surprendre comme il se doit.

La durée du film est assez courte, ce qui aide forcément le spectateur à ne pas voir trop le temps passer. Une fois la période d’exposition passée, rapidement tout se met en place et tout s’achève en un rien de temps. Gallows m’a donc laissé un souvenir parfois réussi, parfois mitigé, mais je ne vais pas dire que j’ai perdu mon temps car je trouve que justement, ce film est une proposition alternative à ce qui se fait à côté. L’histoire de ce film se vit au travers de ce qui est filmé. Cette caméra, on est pendu à sa lentille. Bien entendu, ce n’est pas non plus le film d’horreur de l’année, je pense qu’un termes d’originalités et de surprises, Unfriended a su être bien plus intéressant, voire même It Follows dans un registre totalement différent. Mais l’ambiance et l’idée qu’il y avait derrière ce film a bien fonctionné. Sans parler du fait que les deux jeunes réalisateurs, s’ils sortent du found footage pourraient faire d’autres choses. Bien entendu, ceux qui vont chercher la petite bête verrons ici une accumulation certaine de quelques clichés mais cela ne veut pas pour autant dire que c’est une mauvaise chose non plus. Les clichés sont parfois de bon augure dans le registre de l’horreur, bien des exemples me viennent en tête, notamment sur le registre du slasher.

Note : 5.5/10. En bref, assez sympathique bien qu’un poil ennuyeux sur sa première partie.

Date de sortie : 22 juillet 2015

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