Critiques Séries : Doctor Foster. Saison 1. BILAN (UK).

Critiques Séries : Doctor Foster. Saison 1. BILAN (UK).

Doctor Foster // Mini-series. BILAN.


Après un premier épisode assez passionnant, je me suis laissé avoir par la suite de Doctor Foster. Cette mini-série en 5 épisodes nous raconte le destin de Gemma Foster qui découvre que son mari la trompe. Jusque là, tout va bien mais toute la saison va poser la question de savoir si elle va rester avec Simon, si elle va le quitter ou bien si c’est lui qui va la quitter. A l’issue du dernier épisode, je dois avouer que la série m’a surpris. Je ne m’attendais pas du tout à cette fin mais au moins c’est un bon parti pris. Mike Bartlett, déjà à l’origine de la mini-série The Town nous propose ici quelque chose de légèrement différent. Ce que la série parvient à faire la plupart du temps c’est avant tout à montrer à quel point Suranne Jones est parfaite dans le rôle de la femme meurtrie. Au début, on a l’impression que cette femme a tout. Elle est heureuse, tant professionnellement que dans sa vie de couple. Et puis d’un coup, son ménage part en lambeaux dès qu’elle découvre que son mari, Simon, la trompe. Cela passe par un cheveu. Ce point de départ m’a surpris dans le sens où la présence d’un cheveu sur la veste de son mari ne veut pas dire qu’il ou elle la trompe. On peut se retrouver avec les cheveux de n’importe qui à n’importe quel moment. Mais justement, la série parvient à faire quelque chose d’assez intelligent avec ce cheveu.

En effet, au départ on suggère le fait que cela puisse être l’assistante de Simon, le promoteur immobilier et mari de Gemma. C’est quelque chose qui est possible mais rapidement, on se rend compte aussi à quel point le bonheur de Gemma n’était qu’une apparence dans laquelle elle se complaisait depuis des années. Tout est fait pour nous montrer que ces beaux et bons moments que Gemma pouvait vivre par le passé sont révolus. Doctor Foster est une série qui veut montrer à quel point son personnage principal vivait dans une bulle qui a explosé avec un simple cheveu. C’est justement ce u’il y a de plus drôle là dedans et je ne m’y attendais pas forcément. Quoi qu’il en soit, les raccourcis que peut prendre Doctor Foster sont uniquement fait pour faire évoluer rapidement l’histoire. Après tout il n’y a que cinq épisodes, pas un de plus et il faut donner de l’ampleur à l’histoire tout en concluant le tout. Ce que l’on découvre aussi assez rapidement c’est que le cheveu blond appartient à une femme et cette femme couche bien avec Simon. J’aime bien l’ambiance de paranoïa qu’installe la série et elle le fait dès la fin du premier épisode. Cela permet d’enclencher les problèmes et de voir comment Gemma va petit à petit plonger au fond d’un gouffre qu’elle creuse au fur et à mesure.

On voit le moral de plus en plus diminué, son visage se froisser, tout cela car elle tente d’introniser et de ne pas montrer ce qui se passe. Elle ne veut pas non plus poser la question fatidique à son mari. Suranne Jones est parfaite dans ce rôle. Si l’histoire n’est pas toujours brillamment développée, globalement cela se tient et l’actrice permet de relever le niveau de façon assez drastique. C’est tout ce que l’on pouvait demander de la part de la série et du dilemme dont elle parle. Il y a quelque chose de presque Shakespearien ou de Cornélien là dedans. Ce n’est pas aussi littéraire et soigné, mais le dilemme sur la tromperie reste une belle tragédie à raconter. Doctor Foster n’a pas inventé à l’eau chaude mais qui lui en demandait autant après tout ? Personnellement, ce que j’attendais de Doctor Foster c’est qu’elle nous raconte une histoire touchante et surtout celle d’une femme brisée. La série gère la façon dont une femme peut tenter de comprendre ce qui a donné à son mari envie de la tromper, comment cela s’est passé et pourquoi, etc. C’est une sorte d’enquête policière sans que cela en soit véritablement une non plus. Doctor Foster s’inscrit aussi dans ces dramas britanniques qui ont installé depuis quelques années et notamment Broadchurch une ambiance dramatique assez forte dans certaines séries avec un voile assez léger.

Gemma cherche la vérité, cherche à comprendre au travers de tout ce qu’elle accompli dans ces 5 épisodes. Rapidement, on se rend compte aussi que Doctor Foster ce n’est plus une série sur un adultère mais quelque chose de beaucoup plus impressionnant, surtout sur le plan humain. C’est une vraie force dans cette série, de trouver une façon différente de raconter un adultère, simplement en le transformant en l’affaire du siècle, là où le monde de quelqu’un s’écroule et les conséquences que cela a sur son entourage et ses relations avec les autres. Doctor Foster c’est presque un deuil avant l’heure. Bien entendu, Doctor Foster en fait des tonnes mais bon, Suranne Jones apporte une vraie nuance là dedans et c’est juste succulent.

Note : 7.5/10. En bref, on a envie d’en voir encore plus de ce drame humain riche en émotions.

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