Critiques Séries : Doctor Who. Saison 9. Episode 8.

Critiques Séries : Doctor Who. Saison 9. Episode 8.

Doctor Who (2005) // Saison 9. Episode 8. The Zygon Inversion.


Dans la continuité de l’épisode précédent, cette saison 9 de Doctor Who continue de briller. C’est d’autant plus étonnant que j’ai l’impression que la série n’a de cesse de surprendre et de faire sortir ses idées du lot. Le moment le plus important de cet épisode est une occasion en or de rappeler tout l’intérêt de cette série et sa force par la même occasion. On retrouve dans cet épisode les meilleurs aspects de Doctor Who, notamment sur sa façon de gérer les conflits qu’elle dépeint et cette fois ci avec les Zygon. Faire revenir des personnages comme les Zygons, que l’on n’a pas vu depuis les années 70 (si l’on ne compte pas l’épisode des 50 ans de la série) c’est forcément important, d’autant plus que le résultat aurait pu être kitch et catastrophique. Mais non, la première partie, en plus d’être particulièrement fun était intelligente et permettait de retrouver tous les aspects les plus intéressants de cette série. Je suis content de voir que ce second épisode brille bien au delà de ce que j’aurais probablement pu imaginer. Si Doctor Who n’abandonne pas pour autant son côté le plus fun, j’apprécie qu’elle cherche aussi à creuser les personnages et la volonté des Zygons. Je retrouve presque un peu du double épisode sur les Daleks qui avait ouvert la saison.

Les histoires de guerre, c’est un classique dans Doctor Who alors que la plupart du temps c’est ce que l’on retrouve dans chaque épisode de la série. Mais la vraie originalité de cet épisode et accessoirement du précédent c’est peut-être d’avoir donné à Jenna Coleman un rôle plus important en lui offrant l’occasion d’incarner le Haut-Commandeur Zygon sous ses traits. C’est quelque chose que j’ai beaucoup aimé car Jenna Coleman est une bonne cliente. Son jeu est parfait et la série l’utilise de façon intelligente. Accessoirement, les Zygons continuent de tenter de dominer le monde et tout cela se fait aussi par la recherche de la boîte d’Osgood. C’est une quête comme il y en a d’autres dans cette série et pourtant, je n’ai eu de cesse d’y voir quelque chose de peut-être plus original. A côté de ça, le Doctor n’est bien évidemment pas mort dans son accident d’avion mais il n’a pas vraiment le temps de se poser trop de questions car il doit sauver l’humanité. Le message de fin du monde, c’est quelque chose qui colle parfaitement à cette saison 9 de Doctor Who qui cherche à parler des problèmes du Doctor et le fait qu’il ne se sent pas toujours à la hauteur des attentes ou bien qu’il se sent aussi pas suffisamment responsable.

Certes, le Doctor ne fait pas toujours les bons choix mais il tente toujours de faire le bon compromis. Le fait est que cette saison 9 est plus philosophique que les autres et cet épisode vient nous le rappeler. Notamment car le héros est une fois de plus plongé au coeur d’un conflit que la série dépeint avec beaucoup d’intelligence. Car le but est de nous sentir concernés, de sentir le poids des choses qui se passe. Cet épisode me rappelle d’ailleurs énormément l’excellent « Kill the Moon » de l’an dernier. C’est logique puisque c’est le même scénariste qui est à l’origine de ce double épisode et de « Kill the Moon » l’an dernier. C’est donc son second épisode (si l’on parle de ce double épisode comme d’un simple épisode). Je sais que tout le monde ne sera pas forcément sensible à la vision de Peter Harnais mais il parvient à construire un scénario qui parvient à utiliser les personnages de façon intelligente. Bien entendu, les deux épisodes ne sont pas pareils non plus mais « The Zygon Inversion » est peut-être aussi une occasion d’apporter un vrai raisonnement philosophique dans cette série alors que cela suggère plus ou moins qu’une guerre ce n’est pas forcément une guerre du bien et du mal mais de deux groupes submergés par la peur et la haine. Alors qu’au fond les deux pourraient très bien cohabiter. Je me trompe peut-être mais le message de cet épisode est vraiment intéressant et, sans sortir du lot, apporte une vraie réflexion.

C’est une réflexion qui peut même résonner au delà de Doctor Who. Je pense aussi que ces deux épisodes permettent de confirmer la transformation du héros et le fait que la série ne veut pas le laisser trop à sa place et le bousculer un peu. Il doit accepter celui qu’il est devenue au fil du temps et c’est ce que la série parvient à faire de façon intelligente.

Note : 10/10. En bref, rien à redire.

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