Deadpool // De Tim Miller. Avec Ryan Reynolds et Morena Baccarin.

Deadpool est l’un des films que j’attendais avec le plus d’impatience en ce début d’année. FOX n’a pas réussi le pari de faire renaître Les 4 Fantastiques mais elle connaît parfaitement l’univers des X-Men et en sortant Deadpool de cet univers, elle s’offre un film impertinent, sauvage et hilarant. Mais au delà du fait que le film est très drôle, c’est aussi un sacré film d’action qui s’appuie sur quelques scènes impressionnantes dont celle qui ouvre le film, entrecoupée de ses flashbacks qui permettent de comprendre qui est Deadpool, qui est Wade Wilson et pourquoi il en est rendu à ça. Ce qui aurait rapidement pu tourner en drame dans le sens où la campagne promotionnelle du film était décalée et terriblement bien menée, s’avère finalement être largement à la hauteur des attentes. Rien que pour voir Ryan Reynolds se moquer ouvertement de lui-même (« Do you think Ryan Reynolds became an actor with his acting skills ? »), ce film vaut le coup d’oeil. Tim Miller réalise pourtant ici son premier long métrage. FOX fait confiance à un jeunot pour mettre en scène une production tournée avec un petit budget de cette envergure ce qui est un choix des plus judicieux. Il apporte un regard neuf sur l’univers des Marvel, à sa façon avec ses propres idées de mise en scène et tout un travail qui me rappelle un peu ce que Marvel a fait avec Ant-Man, l’une des grandes surprises de l’an dernier que je n’avais pas vu venir.

Deadpool, est l'anti-héros le plus atypique de l'univers Marvel. A l'origine, il s'appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d'un humour noir survolté, Deadpool va traquer l'homme qui a bien failli anéantir sa vie.

En s’appuyant sur des scénaristes qui connaissent l’humour (Rhett Reese et Paul Wernick sont les heureux scénaristes de Bienvenue à Zombieland), Deadpool ne pouvait que fonctionner et c’est ce qui se passe. Du début à la fin on est plongé dans un univers singeant la pop-culture à sa façon, empilant les références toujours bien choisies de Star Wars à X-Men qui est là aussi moquer plusieurs fois tout au long du film. Alors qu’inclure une romance au milieu pouvait être une erreur, Deadpool trouve une façon assez originale de nous la raconter au travers des divers évènements sexuels du couple au travers de l’année de Thanksgiving à la Journée de la Femme. Ryan Reynolds est loin d’être un acteur que je porte dans mon coeur. Souvent cantonné à des rôles ridicules doublé d’une interprétation des plus douteuse, on se souvient probablement tous de Green Lantern, un autre film de super-héros dans lequel l’acteur tentait quelque chose sans jamais être à la hauteur des attentes. Ce n’était pas donné à tout le monde de réussir un tel pari, risqué d’autant plus que faire une comédie vulgaire voulant toucher un grand public, c’est forcément clivant.

Par change, il y a toujours quelque chose à mordre dans ce film. Le débit est bon, la façon de manier la narration l’est tout autant et le film n’oublie jamais de nous divertir avec de grandes scènes d’action en tout genre. Je ne connaissais pas du tout ce personnage de Marvel mais je suis heureux de voir que Deadpool est aussi fun que ça. Rien que la scène d’ouverture qui sert de générique est là aussi teintée d’un humour qui colle parfaitement avec l’esprit du film. Il est clair que l’on en a pour son argent et FOX continue de tenter d’utiliser les univers Marvel qu’elle a entre les mains de façon beaucoup plus judicieuse que Les 4 Fantastiques. Après Deadpool et la renaissance des X-Men, je me demande comment FOX a pu prouver un film aussi mauvais sur ces 4 personnages pourtant emblématiques. Finalement, courrez voir Deadpool. Je n’aurais pas assez de mots pour vous dire à quel point c’est un excellent film.

Note : 10/10. En bref, courez y.