Critiques Séries : Marvel's Daredevil. Saison 2. Episodes 5 et 6.

Critiques Séries : Marvel's Daredevil. Saison 2. Episodes 5 et 6.

Marvel’s Daredevil // Saison 2. Episodes 5 et 6. Kinbaku / Regrets Only.


Je suis tout de même convaincu que Daredevil est capable de belles choses, surtout que ses personnages sont tous plus ou moins intéressants. Comment ne pas apprécier Karen, comment ne pas apprécier le côté léger et fun de Foggy, puis il y a également notre héros, Matt Murdock, qui lui aussi s’impose comme quelqu’un de charismatique. « Regrets Only » est pourtant un excellent épisode de Daredevil qui parvient à associer tout un tas de menaces et révélations, ce qui donne à la saison une légère impression de cohésion beaucoup plus importante. La série revient donc à ce qu’elle a toujours été et mélange les genres efficacement : à moitié une série judiciaire, un thriller d’espionnage, puis une bonne dose de développement personnage. L’arrivée d’Elektra est forcément importante dans l’histoire de Daredevil et elle est bien plus intéressante que la Elektra qui avait été utilisée dans l’univers du Daredevil de 2003 au cinéma, puis son spin off incarné par Jennifer Garner… Pour en revenir à cet épisode, ce nouvel arc narratif autour de ce personnage a l’idée de s’intéresser à l’élite du crime qui gère la ville bien au delà de toute la ville. Plus important, cet épisode parvient aussi à trouver une façon satisfaisante de donner au côté judiciaire de la série une raison d’être.

Et ce n’était pas forcément facile car au travers de Nelson & Murdock, j’ai souvent l’impression que le judiciaire était devenu uniquement là pour justifier la place du héros dans la société. Matt n’est pas quelqu’un de complètement déconnecté du reste du monde et je pense que c’était le but de Daredevil. De plus, le bureau était semble t-il uniquement là pour donner de l’importance à Foggy et Karen ou en tout cas la relation qui se dessinait entre les deux personnages et c’est très loin d’être quelque chose de vraiment drôle. Le fait que Nelson & Murdock décident de représenter le Punisher est particulièrement important. Frank Castle, le personnage en soi, est quelqu’un qui change un peu de ce à quoi on pouvait s’attendre. La réapparition d’Elektra dans la vie de Matt est forcément un problème : à la fois pour sa relation avec Karen (et le dîner au restaurant dans la seconde partie de l’épisode est presque symbolique pour le coup) mais aussi dans ses souvenirs. Elodie Yung est parfaite dans cet épisode, peut-être même beaucoup plus qu’elle ne l’avait été dans « Kinbaku". Elektra est donc un personnage fun, parfois un peu flippant (coupant du fromage avec un couteau de cuisine sur le ventre de Matt par exemple) mais elle est électrique et on s’attache rapidement.

Ce n’est pas une surprise qu’elle est capable de jouer avec Matt comme toute bonne James Bond Girl dans un James Bond. La première scène de sexe dans l’épisode est déjà une très jolie scène, sans compter que rapidement les souvenirs de Matt prennent une forme beaucoup plus intéressante. La dangerosité d’Elektra est un élément essentiel dans Daredevil que la série exploite de façon intelligente. « Regrets Only » est donc une sorte d’aventure qui aurait pu en partie sortir tout droit d’un James Bond. Et puis il y a Karen. Outre la place qu’elle a dans cette affaire avec Frank Castle, j’ai beaucoup aimé le dîner. Ils ne sont pas à l’aise dans un superbe restaurant, mais beaucoup plus dans un petit restaurant à la bonne franquette. Quoi qu’il en soit, cet épisode m’a surpris dans le bon sens du terme. « Semper Fidelis » n’était pas facile dans le sens où il passait après un excellent épisode de la série. Pourtant, j’ai trouvé que là aussi la série avait su faire quelque chose de vraiment intéressant avec tous les éléments narratifs de son histoire, ou en tout cas les plus importants. Ce second épisode joue donc beaucoup plus sur un registre assez nuancé. Bien entendu, il n’y a rien de vraiment préparé autour de l’ouverture de cet épisode mais l’histoire de Frank Castle est finalement devenue un élément important dans l’histoire de Daredevil.

Et c’est pour ça que j’apprécie la série. Même dans la mise en scène alors qu’il se tient droit comme un i avec en arrière plan le drapeau américain. C’est ce genre de séquences qui fait à mon humble avis le succès d’une telle série. Et j’en demande toujours un peu plus. Après le retour d’Elektra sur le devant de la scène, la série semble aller dans une direction légèrement différente cette fois-ci, afin de nous proposer une vraie conclusion à l’histoire de Frank (sans pour autant que cela soit une conclusion totale non plus). « Semper Fidelis » s’engage donc dans une croisade avec des éléments narratifs parfois un peu mécanique mais ce n’est pas un problème étant donné que globalement, on passe toujours un très bon moment. Mettre en scène les Yakusa est forcément une excellente chose, surtout avec Elektra dans les parages avec Daredevil à ses côtés. La façon dont les deux parviennent à se battre ensemble m’a passionné. Elektra est peut-être beaucoup plus fun que Matt tout de même, en grande partie car je trouve qu’elle est vraiment bad-ass et que c’est une femme qui n’a pas froid aux yeux. Il y a de plus en plus de séries de super-héros qui mettent en scène les femmes de cette façon et c’est pour ça que je les admire.

Au delà de la mécanique de l’histoire (et c’est l’histoire qui a besoin de tout cela pour tenir debout), je suis aussi impressionné par le travail que la série fait de façon sous jacente avec ses personnages. Il y a un vrai développement du caractère de chacun, de la personnalité et surtout des envies des personnages. La double vie de Matt est en train petit à petit de le rattraper. Non seulement il va rater une partie du procès de Frank, mais pas seulement. Il va aussi encourager Elektra à menacer le Dr. Tepper avec un témoigne en bonne et due forme qui en aura découlé pour la suite. Ce qui est bien dans cet épisode c’est que Matt n’a pas raison, qu’il est pour une fois dans le faux et c’est une occasion de faire des choses légèrement différentes. C’est aussi sympathique de voir la relation entre Karen et Matt se construire petit à petit. Après leur dîner ensemble, cette semaine les choses sont encore plus mignonnes. Les scènes qu’ils partagent dans l’intimité sont étranges mais fonctionnent terriblement bien. Finalement, Daredevil sort enfin les griffes et nous offre les premiers très bons épisodes de la saison.

Note : 10/10 et 8.5/10. En bref, j’attendais des épisodes de cette qualité et il aura fallu Elektra dans les parages pour nous les délivrer.

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