Critiques Séries : Submission. Saison 1. Pilot.

Critiques Séries : Submission. Saison 1. Pilot.

Submission // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Paul Fishbein (The Sex Awards) et Jacky St. James sont connus pour avoir travaillé dans le monde du porno et de l’érotisme. Ils ont alors eu l’idée d’apporter tout cet univers là à Showtime avec une série appelée Submission. Jusqu’à ce qu’elle soit diffusée, je n’avais strictement aucune idée que cette série existait et pourtant, elle existe réellement. Elle me rappelle un peu toutes ces séries produites dans les années 2000 pour Cinemax et comparses dans lesquelles on suivait les aventures de personnages au milieu de séquences érotiques. Le but de Submission reste plus ou moins le même et c’est bien le problème. En effet, la série manque cruellement de formes et reste particulièrement terne dans sa mise en scène même si au fond, l’inspiration reste 50 Shades of Grey. Si ce n’est pas si bête que ça, Submission cherche surtout l’érotisme constant entre ces femmes dénudées, ces scènes de sexe à tire-larigot qui ne servent pas forcément à grand chose et un ensemble d’autres choses qui manquent cruellement de charme. L’idée de raconter des aventures BDSM, de sexe instrumentalisé, aurait été un peu dommage.

L’éveil sexuel de la jeune et belle Ashley découvrant le roman érotique populaire Slave de Nolan Keats.

Du coup, Submission parvient à faire des choses légèrement différentes en prenant soin de raconter comme des femmes cherchent la maîtrise, la relation violente. Si visuellement la série ne fait rien de vraiment surprenant, l’idée reste pourtant bonne. En effet, Submission c’est presque 50 Shades of Grey plus osé. La série cherche à réellement parler de fantasmes BDSM alors que le roman d’E.L. James effleure malheureusement les relations sexuelles et le monde SM. Bien que Submission soit un peu plus explicite sur le sujet, cela reste tout de même très gentil malgré tout. Peut-être aussi car la série n’a pas forcément les moyens d’être intéressante. Le premier épisode a au moins le mérite de passer très rapidement. En seulement 24 minutes on balaye pas mal de choses même si la présentation des personnages reste effleurée. L’introduction est là pour émoustiller le téléspectateur et la suite plus ou moins pour nous en dire un peu plus sur ce qu’il faut attendre de Submission. En somme, pas grand chose. Cela me fait un peu penser à Slasher qui en disait beaucoup dans son titre et qui au final a fini par devenir plus drôle que réellement passionnante.

Submission en dit elle aussi plus par son titre qu’elle ne cherche à être subversive. C’est dommage car diffusée sur Showtime et à une heure tardive, Submission aurait pu forcer certains aspects et devenir plus surprenante. Ashlynn Yennie (The Human Centipede premier et second du nom) n’apporte pas grand chose au rôle d’Ashley. C’est vraiment dommage que ce personnage soit aussi fade et ennuyeux car au fond le sujet reste bon. L’actrice n’est pas excellente non plus. Elle est là sans être là et l’on finit donc pas être totalement déçus. Même si je n’attendais rien de spécial de la part de cette série, j’aurais préféré qu’elle soit plus intelligente et creusée qu’un simple roman érotique qui se cherche entre drame sur l’éveil sexuel d’une femme et quelque chose d’un peu plus profond sur la quête de la soumission et sur ce que cela signifie réellement.

Note : 4/10. En bref, bien que cela ne soit pas totalement raté, Submission échoue malgré tout à être suffisamment forte pour donner envie au spectateur de rester.

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delromainzika

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E
Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit plus. Ça manque cruellement de subversive. Et oui il y a trop de scène de cul. Plus que ça ne devrait. Je trouve les scènes trop irréalistes. On aurait dit une chorégraphie que les acteurs ont répété, avant d'être mise en scène! Niveau physique, les actrices se ressemblent toutes. C'en est même navrant. Pas une seule fille avec quelque chose de frappant! Une grosse poitrine, de grosses fesses ou encore un peu de brioche. Je trouve ça dommage. Un peu de réalisme n'aurait pas fait de ma à la sériel. Dans la vraie vie les femmes n'ont pas toutes les mêmes proportions.
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C
(Suis embêtée, tous mes retours à la ligne ont sauté... désolée !)
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C
Etant du milieu BDSM - ça me semble toujours étrange de dire ça -, je tiens à mettre mon p'tit grain de sel sur le sujet... <br /> 50nuances est une petite histoire presque mignonne à l'eau de rose où nous sommes matraqués de clichés. Il faut avoir eu une enfance malheureuse ? C'est une déviance dont on peut être sauvé ?<br /> Il n'y a quasiment aucune sorte de préliminaires. Le héros est un personnage sombre à enfance traumatisante et se sert du BDSM comme d'un exutoire. C'est LOIN d'être le cas de tous les pratiquants. Et franchement, les pratiques qui sont montrées sont vraiment soft... A savoir, le martinet et le fouet font du bruit, mais, maniés correctement - ce qui nécessite un long apprentissage sur un coussin ou un rideau pour viser sans risque de blessure - ils font plus de bruit que de douleur. D'ailleurs, certains martinets font beaucoup de bruits mais restent très doux ! Ce qui change la donne, c'est simplement le nombre de lanières, leur épaisseur et leur longueur. (plus c'est long, épais, "touffu", plus c'est doux et à l'inverse, moins il y a de lanières et plus elles sont fines, plus ça pique).<br /> Tant que j'y suis, on n'utilise jamais un martinet ou un fouet "à froid"... On échauffe la zone, en douceur, comme pour n'importe quel sport avec un échauffement (dans le cas du martinet, un gros lourd qui fait comme un massage).<br /> <br /> A l'inverse, la série Submission propose moins de clichés : certes c'est le dom qui décide de la séance et guide le ou la sub, mais ça se passe dans les limites du sub. Et tout se fait pour le plaisir des deux... Le ou la dom prend du plaisir à diriger quand le ou la sub prend du plaisir à être guidé(e), contrôlé(e). C'est une histoire de lâcher prise, de se laisser faire, ce qui est particulièrement apaisant (ou excitant ;) ). <br /> <br /> Ceci dit, il y a quand même BEAUCOUP de scènes de sexe et ça, ça m'a un peu plus ennuyée...<br /> <br /> Pour découvrir le "milieu", je vous conseille l'excellente série de Tara Sue Me "La soumise" qui a le mérite d'être écrite... par une soumise ! Elle pose dans le premier tome de vraies questions de fond et sur ce que signifie être soumis(e). Le tout accompagné d'une histoire romantique, parce qu'on n'est pas des bêtes :)
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