[CLASSEMENT] - 43 - Baskets (Saison 1)

[CLASSEMENT] - 43 - Baskets (Saison 1)

Le coulrophobe que je suis n’était probablement pas la cible principale de Baskets. Bien que je sois moins effrayé aujourd’hui que je ne l’étais quand j’étais enfant, ma phobie des clowns reste bien présente. Cependant, Baskets choisie de raconter son histoire au travers d’un clown triste, d’un homme qui est perdu dans sa vie, dans la tragédie de la vie en somme. C’est en explorant notamment son histoire au travers de Paris (dans « Renoir » le premier épisode et « Picnic » l’avant dernier de la saison) que Baskets a su sortir des sentiers battus. Grandement aidée par un Zach Galifianakis plus en forme que jamais, la série a su associer des histoires touchantes avec des points d’humour souvent sombre. L’humour n’est pas fabriqué ici comme dans toutes les séries, il est beaucoup plus intelligent et soigné. On sent qu’il y a un vrai travail qui est fait pour aller au delà de l’humour. C’est donc une comédie qui sort des sentiers battus, parfois même artisanale. Elle est aidée par des pontes du genre. A commencer par Louis C.K. qui a co-créé la série, mais aussi Zach Galifianakis qui apporte sa propre patte à son personnage ou encore Jonathan Krisel habitué aux excentricités de Portlandia et qui parvient ici à faire quelque chose avec un brin de folie tout en restant très terre à terre. La magie de Baskets réside là dedans, dans ce sentiment réaliste teinté d’une vraie poésie de la vie.

Baskets n’est pas drôle comme tout ce que l’on peut voir actuellement à la télévision. C’est un petit OVNI qui utilise à bon escient les qualités de chacun de ceux qui travaillent dessus. On retrouve alors le ton mélancolique d’une Louie, mais cette volonté dure de fer d’adhérer à la réalité est une occasion de venir nous rappeler pourquoi Baskets est aussi différente de Louie. C’est plus qu’une histoire de clown car le clown finalement est un prisme qui nous permet de découvrir la vie de ce personnage. Il n’a pas vraiment de quoi être heureux dans sa vie et pour une fois il décide de faire ce qu’il a envie de faire et tout cela même si on vient lui dire qu’il n’a peut-être pas le talent pour. Je crois que derrière Baskets se cache aussi un message pour tous ceux qui ont envie de devenir artistes et qui ne le deviennent pas simplement car on a dû leur dire un jour qu’ils n’avaient pas le talent pour le devenir. Baskets fait vivre et entretient une certaine forme de nostalgie, celle de l’époque de La Strada de Fellini qui l’on ressent derrière cette comédie pourtant moderne mais avec un arrière goût suranné qui fond dans les yeux jusqu’au bout de la saison. Fraîchement renouvelée pour une saison 2, j’ai déjà hâte de me ruer sur cette suite et pourtant je n’étais vraiment pas le premier convaincu avant que Baskets ne commence.

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