Critique Ciné : Night Fare (2016)

Critique Ciné : Night Fare (2016)

Night Fare // De Julien Seri. Avec Jonathan Howard et Jonathan Demurger.


Ce qu’il y a de plus dommage avec Night Fare c’est sa fin. Il y avait des tas de symboles à prendre et pourtant, Night Fare part dans la pire direction qu’il soit pour conclure son histoire. Je pensais que la fin allait être une sorte de métaphore de l’Enfer, que le taxi n’était qu’une forme de Purgatoire, mais non, la fin est totalement déconnecté d’une quelconque réalité et échoue à être véritablement intéressante. J’aime bien les petits films de ce genre là, à mi chemin entre le thriller et le film d’horreur avec des jeunes qui se font pourchasser. En plus de ça, Julien Seri a choisi comme terrain de jeu Billancourt, ce qui n’est pas forcément le premier choix de tout le monde. Mais l’on connaît l’amour de Julien Seri pour la banlieue parisienne, celle qu’il a déjà mise en scène dans Yamakasi (son premier film). Sur une idée de Tarubi (inconnu au bataillon), Night Fare est né des mains de Pascal Sid (Derrière les murs), Julien Seri (Scorpion) et Cyril Ferment (Chienne de vie). Tout au long, le film nous maintient dans une certaine forme de suspense qui, il faut bien l’avouer, fonctionne.

Luc et Chris, son ami anglais, montent dans un taxi pour rentrer chez eux après une soirée parisienne bien arrosée. Arrivés à destination, ils s'enfuient sans payer la course. Ils sont tombés sur le mauvais chauffeur… Le taxi va se mettre en chasse toute la nuit. Mais, est-ce vraiment l'argent qu'il veut ?

Mais dès que Night Fare tombe dans le récit surréaliste, tout part en cacahuète. Le petit film sympathique tente d’être original mais n’a pas vraiment l’ambition d’être à la hauteur. Les films de genre en France sont rares, j’en conviens, et Night Fare reste une bonne tentative mais avec une fin aussi ratée que celle de ce film, je dois avouer que je finis par être complètement déçu. On retrouve alors en parallèle toutes les thématiques chères à Julien Seri : les arts martiaux, l’action. Il maîtrise l’ensemble de façon assez intelligente et c’est le récit qui lui fait donc défaut là dedans. Le début est d’ailleurs très réussi. Le film idéologise le taxi, en fait quelque chose de supérieur et de très important d’emblée. On comprend donc tout de suite que ce n’est pas quelqu’un qui est là pour rigoler (dommage cependant de nous révéler une point de gore trop tôt derrière sa voiture). Le récit est aussi efficace dans sa façon de mettre en danger les deux héros du film. Mais dès que Night Fare tombe dans le film fantastique avec des références mystiques et mythologiques alors on a l’impression que Night Fare veut devenir le prochain Grangé sans comprendre une once de la chose.

Du coup, Julien Seri a probablement voulu trop en faire d’un coup d’un seul, finissant ainsi par écrouler tout ce qu’il avait pu mettre en oeuvre de sympathique auparavant. Car dans Night Fare il n’y avait pas que le visuel (qui est travaillé et bon) qu’il fallait réussir à enrober. Je trouve dommage que ce film, forcément inspiré par Duel de Steven Spielberg, n’arrive pas à être à la hauteur de son influence. Le coeur du problème vient justement de cette fin prétentieuse qui casse le délire du téléspectateur qui venait chercher une série B sympathique et qui se retrouve avec un film à références bien plus désolante que l’on n’aurait probablement pu l’imaginer.

Note : 4.5/10. En bref, dommage que la fin, ratée, casse complètement un film qui sans ça aurait été l’une des meilleures surprises de cette année.

Date de sortie : 13 janvier 2016

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