Critiques Séries : Bloodline. Saison 2. Episodes 5 et 6.

Critiques Séries : Bloodline. Saison 2. Episodes 5 et 6.

Bloodline // Saison 2. Episodes 5 et 6. Part 18 / Part 19.


Bloodline continue d’osciller entre le bon et le moins bon dans une saison déséquilibrée. « Part 18 » est décevant quand « Part 19 » permet à Bloodline de se remettre en selle. « Part 18 » est une occasion pour Bloodline de continuer d’étendre l’univers de la série. Et ce n’est pas forcément une bonne chose pour autant. D’une certaine façon, Bloodline semble cette année une série complètement différente par rapport à l’an dernier. D’un point de vue esthétique c’est toujours la même série mais la structure narrative a complètement changé d’une façon qui fait finalement plus de mal que les créateurs ne pouvaient l’anticiper. La saison manque d’un sentiment d’urgence, avec un besoin de révélations. Cela manque de ce qui pouvait nous accrocher en saison 1. « Part 17 » était réussi car il nous permettait de nous plonger dans l’histoire de John Rayburn, l’épisode étudiait en profondeur les sentiments du personnage mais « Part 18 » retourne dans les eaux troubles de la série, construisant un épisode qui ne tient malheureusement pas complètement. Pour un épisode d’1h02, on se demande pourquoi il dure aussi longtemps. Il y a au moins une bonne dizaine de minutes à couper car tout ne compte pas, contrairement à l’épisode précédent.

Le plus gros changement dans la saison 2 est le changement d’angle de vue. Dans la première saison, le drame était surtout très confiné dans la famille Rayburn. Certes, Lowry et d’autres vilains étaient dans les parages mais ils étaient plus un bruit de fond qu’autre chose, les effets secondaires des mauvais choix de Danny en somme. Mais la saison 2 a complètement changé tout cela, développant le monde de Bloodline et transformant une histoire de famille intimiste en un thriller psychologique. Parfois cela fonctionne très bien. Evangeline et Nolan sont par exemple des additions parfaites à la série. Ils sont une extension parfaite pour la famille Rayburn. Notamment dans cet épisode alors que les motivations d’Evangeline sont claires. C’est plus qu’une femme qui cherche de l’argent, elle est beaucoup plus humaine et sympathique. Nolan de son côté est un personnage vraiment fascinant. Avec le temps qui passe, je suis de plus en plus intrigué par le personnage. Les flashbacks de la saison font un bon boulot dans le but de justifier l’existence même de Nolan, en évitant de nous donner l’impression qu’il est uniquement là pour ajouter des personnages dans l’histoire. Il y a quelque chose de sombre, de plus profond chez lui que Owen Teague s’avère bien incarner.

S’il y a de bonnes choses, il y a aussi des trucs bien moins passionnants qui cassent un peu l’ambition que j’avais au premier abord avec Bloodline. Avec « Part 19 » les choses sont complètement différentes. Cet épisode se concentre plus sur les émotions de nos personnages et la série se permet de faire des choses complètement différentes rappelant un peu mieux pourquoi Bloodline a été créée. En effet, Kevin décide par exemple qu’il ne peut pas être un père. Dans son esprit, sa famille est complètement folle et est destinée à rester folle jusqu’au bout. Il n’a pas envie d’avoir un enfant qui sera comme sa famille. On retrouve alors ici l’une des thématiques les plus importantes de Bloodline : la famille. En plus de ça, la narration nous raconte l’histoire dans cet épisode de façon claire et avec quelques belles émotions. Bloodline peut toujours utiliser plus de mystères, plus de moments forts pour nous donner l’impression qu’elle n’est pas coincée quelque part mais « Part 19 » est un épisode intense, fonctionnant grâce à l’anxiété qu’il met en place. Un peu comme « Part 17 », cet épisode raconte une histoire émotionnelle pour chacun de ses personnages avec l’arc narratif de John au centre de tout cela bien entendu.

Les Rayburn pensent se connaître mais ils ne se connaissent pas. C’est plus facile pour des gens qui ne sont pas membre de cette famille de comprendre les Rayburn que l’inverse; Sally ne pense pas que Kevin a un sérieux problème avec la drogue. Alors que Sally par exemple va se poser de questions, notamment sur le fait que quand il avait six ans, Kevin a du apprendre tout seul à monter sur un vélo. Sally se demandant alors pourquoi un garçon de six ans a du apprendre tout seul, tombant encore et encore, sans que personne ne vienne le rattraper. Où étaient ses parents ? Où étaient ceux qui étaient censé l’aimer ? Ce n’est pas toujours facile de bien raconter une histoire et j’en ai conscience mais je trouve que Bloodline a perdu parfois un peu le fil. Du coup, des épisodes comme « Part 19 » nous permettent de nous reconnecter un peu avec les personnages et cet univers. Belle de son côté voit les Rayburn pour ce qu’ils sont réellement alors que les Rayburn sont incapables de faire une vraie introspection. Ce n’est pas que les Rayburn qui sont empoisonnés, même Marco, l’un des rares bons gars de Bloodline, n’est pas si bon que ça. Le développement de l’histoire de Marco est d’ailleurs excellente dans cet épisode et continue d’étendre un peu plus l’univers de Bloodline.

Note : 5/10 et 8.5/10. En bref, encore une fois, on passe de la médiocrité au bon.

Retour à l'accueil

Partager cet article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

À propos

delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article