Critiques Séries : Love, Nina. Mini-series. BILAN (UK).

Critiques Séries : Love, Nina. Mini-series. BILAN (UK).

Love, Nina // Mini-series. 5 épisodes.
BILAN


Une mini-série avec Helena Bonham Carter cela ne peut pas être une mauvaise idée. Créée par Nick Hornby (Brooklyn, Une éducation) et adaptée des mémoires de Nina Stibbe, Love, Nina est donc globalement sympathique dans son ensemble, sans être exceptionnel. Love, Nina c’est avant tout l’histoire d’une jeune nounou qui vient s’occuper de deux jeunes garçons d’une mère célibataire. L’adaptation de ces mémoires aurait pu être un peu plus drôle, mais disons que l’une des réussites de cette série est la reconstitution des années 80 à Londres. J’ai trouvé les décors enchanteurs. C’est une invitation aux années 80, c’est rempli d’une vraie nostalgie que l’on ressent. Je ne m’y attendais pas du tout à ce que Nick Hornby parviennent à reproduire chez le personnage de Georgia, et donc dans la performance d’Helena Bonham Carter quelque chose d’aussi fort et intéressant à la fois. Elle est toute en retenue mine de rien, loin des excentricités qu’elle a pour habitude de jouer (notamment dans les films de son ex mari). J’ai par ailleurs découvert que Georgia est en fait Wilmers qui a été la femme de Stephen Frears (et ce dernier est le grand absent de son histoire).

La jeune Nina déménage au nord de Londres en 1982 pour venir s'occuper des deux jeunes garçons d'une mère célibataire, George, éditrice d'un journal anglais.

Le but de Love, Nina n’est donc pas forcément d’être la série la plus fidèle qu’il soit à l’histoire de Nina. Au delà de la citation de noms connus, le travail d’Hornsby était de trouver une façon de reproduire l’histoire comme elle est sur le papier. Etant donné que les mémoires de Nina sont épistolaires, et donc des observations du monde qui entoure notre héroïne, Love, Nina avait un travail complexe à faire dans ce sens là. Le premier épisode est une assez bonne introduction du genre, car de toute façon la série doit introduire des personnages. Le seul truc qui manque un peu ce sont les rires. Love, Nina est sensée être une comédie mais étrangement, le rire est loin d’être la première chose que l’on ait envie de retenir de cette série. L’adaptation a donc quelques uns de ses atouts mais pas seulement. Il y a aussi des erreurs qui font un peu défaut à la série et ne permettent pas vraiment de passer un aussi bon moment que l’on aurait probablement pu l’espérer. Cela ne veut pas dire que Love, Nina ne permet pas de décrocher quelques bons moments. Nick Hornsby connaît le registre littéraire. Il est notamment à l’origine du roman qui a donné Pour un Garçon (puis la série About a Boy).

Mais Love, Nina semble avoir un brin laissé son coeur à la porte d’entrée. On ne prend donc pas autant de plaisir que l’on ne pouvait l’espérer. Quand on s’inspire d’une histoire vraie comme celle-ci (et elle est très guillerette et mignonne), on se doit d’apporter du coeur et de ne pas oublier la tendresse que cela doit transmettre. La nostalgie ne suffit pas à faire le sale boulot. Du coup, Love, Nina finit par être assez froide comme un poisson sortant de l’eau par moment et c’est bien là le problème. Du coup, au termes des cinq épisodes, je n’ai pas explosé de joie. Je m’attendais à ce que cette série sache prendre le téléspectateur de cours, fasciner grâce à son ambiance et son point de départ (surtout que le créateur était chevronné du genre) mais celui qui a su délivrer de jolies choses dans tout un tas de films et livres n’a pas su prendre le pli ici et c’est bien le problème. Les changements opérés (les noms, etc.) n’ont probablement pas aidé Love, Nina à se sentir elle-même, ou en tout cas comme elle devait être pour les personnages.

Note : 4.5/10. En bref, malgré de belles choses et Helena Bonham Carter, Love, Nina manque cruellement de coeur et donc de quoi s’attacher. Dommage.

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