Critiques Séries : Secret City. Saison 1. BILAN (Australie).

Critiques Séries : Secret City. Saison 1. BILAN (Australie).

Secret City // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN


Secret City repose sur des bases plus que simples, celles d’un thriller classique avec de l’adrénaline où il faut et une héroïne qui se donne à fond. Cette journaliste incarnée par Anna Torv trouve toujours la bonne formule afin de nous donner envie de voir plus de son personnage. Avec elle, un corps et des secrets ce qui est pile poil ce qu’il fallait pour Secret City. Les thrillers politiques sont plus que rares voire inexistants en Australie. Les networks du pays préfèrent les séries procédurales et les comédies dramatiques familiales (NDLR : House Husbands par exemple) qui ne sont pas toujours de très bonne facture. Je pense d’ailleurs que The Code est la première série du genre a avoir mis au coeur des séries australiennes des codes de conspirations (avec Conspiracy 365 bien évidemment). Mais contrairement à la série adolescente, The Code (2014) était aussi là pour parler de dynamique politique. De ce fait, Secret City, une série en six épisodes, est presque une anomalie dans le paysage australien. La série installe son ton dès la première scène, avec cette ambiance si particulière qu’est celle de Canberra. D’ailleurs, on retrouve un peu de Washington dans cette ville et dans ce que Secret City tente de faire de cette ville.

En tradant les scènes de courses poursuites à mains armées pour des séquences plus menaçantes psychologiquement, Secret City parvient à faire quelque chose de légèrement différent à sa façon, en capturant dans la mécanique quelque chose qui sort réellement du lot. Anna Torv est parfaite. Elle est un équilibre entre émotion et action à elle toute seule. Bien que son rôle soit complètement différent de celui qu’elle avait dans Fringe, impossible de ne pas repenser à elle dans la série de J.J. Abrams. Elle apporte en tout cas une vraie qualité, tant dans le personnage qu’elle incarne que dans le jeu qu’elle nous délivre au fil des épisodes. Plus le temps passe et plus son personnage devient attachant et apporte toujours un petit bonus à un ensemble déjà bien rempli. Secret City choisit également de faire un portrait légèrement différent du thriller politique alors que les scénaristes semblent clairement savoir de quoi ils parlent. C’est tout de suite beaucoup plus passionnant quand une série sait ce qu’elle raconte et ce qu’elle veut faire de ses personnages afin de les ancrer dans une réalité que l’on apprend à connaître. Des relations entre les unions et le parti travailliste australien aux conflits qu’il y a entre les parlementaires et la diplomatie permet de donner à Secret City de la matière pour dérouler son sujet en parallèle.

Basé sur les romans The Marmelade Files et The Mandarin Code, et écrit par des anciens reporters de Canberra, Secret City est donc une série qui a déjà suffisamment de matière pour nous surprendre. C’est ce qu’elle parvient à faire, enchaînant les épisodes plus stratégiques les uns que les autres afin de dérouler la mécanique de l’histoire intelligemment. Loin du côté cartoonesque d’Utopia par exemple, Secret City veut être un thriller paranoïa sans forcer sur la paranoïa non plus. Il ne fallait pas que Secret City devienne anxiogène. Par chance, elle reste assez sympathique du début à la fin grâce à la bonne volonté de chacun. Il doit y avoir un petit coup de mou aux épisodes 3 et 4 mais l’on va dire que c’est le coup de mou du milieu de saison qui arrive habituellement. Le gouvernement en tant que tel est un élément réellement intéressant puisque cela permet d’apporter des effets dramatiques intéressants : des personnages avec des arguments opposés et clairs, des conflits entre idéologique bien pensante et machinations machiavéliques, pouvoir et argent requis afin de pouvoir augmenter les enjeux, etc. Et tout cela fonctionne très bien. Secret City n’avait donc pas besoin d’être une satire comme Hollowmen ou encore Veep, mais plutôt un thriller sombre comme ce qu’elle sera jusqu’au bout.

Très influencée par les séries européennes Secret City est donc un bon exemple de ce que les australiens sont véritablement capables de faire. Ce n’était pas donné d’avance mais cela fait réellement plaisir à voir. Secret City sait être une bonne série, à la fois intelligente, belle et bien incarnée. Au premier abord, je dois avouer que j’avais un peu peur que cela ne tienne pas aussi bien la route que je ne pouvais le souhaiter. Par chance, Secret City a su m’agripper jusqu’à sa conclusion sans problèmes.

Note : 6.5/10. En bref, un bon petit thriller paranoïaque.

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A
Est ce qu'elle aura droit à une saison 2 ? ou bien est ce que la saison 1 se suffit à elle meme ?
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