Critique Ciné : Blair Witch (2016)

Critique Ciné : Blair Witch (2016)

Blair Witch // De Adam Wingard. Avec Brandon Scott, Callie Hernandez et Valorie Curry.


Le Projet Blair Witch a révolutionné en 1999 le film d’horreur et a créé un genre : le found foutage. En fait un remake n’était pas utile mais Blair Witch a au moins l’intelligence de ne pas faire un copier-coller et de réinterprêter l’histoire de Blair Witch à sa façon avec les moyens d’aujourd’hui. Ce qui fonctionnait au premier abord dans le film original c’est surtout le fait que le film était fauché, fait avec très peu de moyens et parvenait à créer un sentiment d’épouvante croissant tout au long du film. Ici, Blair Witch a au moins l’ironie de se moquer de certaines choses et d’apporter toutes les technologies modernes (un drone, un GPS, des caméras que l’on pose sur les oreilles, un super appareil photo qui fait aussi caméra, etc.). Du coup, c’est assez étrange car d’un côté le film est plutôt bon et d’un autre côté on perd ce qui faisait le sel du film original. Le film ici cherche à mettre en scène toutes les nouvelles technologies à sa façon et le résultat est de ce fait plutôt étrange. Comme beaucoup des remakes de film d’horreur de ces dernières années, on a l’impression que les producteurs ne cherchent plus à ce que l’on sache ce que c’est que le cinéma d’horreur.

James et un groupe d'amis décident de s'aventurer dans la forêt de Black Hills dans le Maryland, afin d'élucider les mystères autour de la disparition en 1994 de sa sœur, que beaucoup croient liée à la légende de Blair Witch. Au départ, les jeunes étudiants s'estiment chanceux en tombant sur deux personnes de la région qui leur proposent de les guider à travers les bois sombres et sinueux. Mais tandis qu'ils s'enfoncent dans la nuit, le groupe est assailli par une présence menaçante. Peu à peu, ils commencent à comprendre que la légende est bien réelle et bien plus terrifiante que ce qu'ils pouvaient imaginer...

Adam Wingard (The Guest, You’re Next) revient donc ici avec un film qui lui va comme un gant. Si le scénario de Simon Barrett (The Guest, You’re Next) ne fonctionne pas toujours très bien et reste ultra prévisible, c’est sur la mise en scène que Blair Witch tente de se rattraper. En effet, afin de faire oublier le script, Adam Wingard trouve de nouvelles façons de raconter son histoire qui change un peu de ce à quoi l’on peut probablement être habitués. Du coup, la mise en scène est forcément beaucoup plus inspirée et sophistiquée que celle du film d’origine. Ce qui dans un sens n’est pas plus mal. A certains moments, Blair Witch créé de bons jump-scare pendant qu’à d’autres moments ce n’est pas forcément le cas. C’est très étrange comme sentiment que de se retrouver face au remake d’un film culte, d’autant plus quand cette nouvelle version réussie plutôt bien à nous rappeler ce qui fonctionnait dans l’original le tout enrobé dans une mise en scène assez efficace. Au moins le réalisateur a voulu tenter quelque chose en ajoutant toute cette technologie (qu’il était de toute façon obligé d’ajouter pour un film de found footage datant de 2016) et il a par moment plutôt bien réussi son tour de passe passe.

Note : 5/10. En bref, j’ai envie d’être indulgent avec un film pour lequel j’ai été partiellement séduit.

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