22 Octobre 2016
Black Mirror // Saison 3. Episode 2. Playtest.
Ce n’est pas la première fois que Black Mirror traite de la vie comme un jeu vidéo. Le second épisode de la première saison était déjà un assez bon exemple du genre, beaucoup plus réussi que « Playtest ». Dans ce tout nouvel épisode, le problème vient du fait que le héros de l’histoire n’est pas attachant. Quand on passe du brillant premier épisode à celui-ci un choc se créé. On n’a pas spécialement envie de connaître la fin tant celle-ci ne semble pas aussi intéressante qu’elle ne devrait probablement l’être. Pourtant, « Playtest » avait tous les atouts du conte sombre sur le fait que l’on vit finalement comme un jeu vidéo notre vie alors que l’on devrait réellement se poser les bonnes questions. Oui, c’est aussi un épisode avec des éléments d’horreur qui fonctionnent plutôt bien et mieux que le précédent sauf que je n’attends pas de la part de Black Mirror des épisodes qui pourraient ressembler à une série horrifique mais plutôt une vraie morale, une réflexion sur la société actuelle. Le fait que le héros ne soit pas attachant pour un clou n’aide pas à se plonger dans l’univers de Cooper. Wyatt Russell l’incarne avec pas mal de désinvolture et au fond on ne peut pas trop lui en vouloir étant donné que c’est aussi ce que cherche à faire le personnage. Malgré tout, Cooper a l’air de quelqu’un de tout à fait normal, décent mais cela ne colle peut-être pas suffisamment car justement Cooper est trop passe-partout.
Les gens que Cooper va rencontrer dans cette sorte de réalité alternative devraient être des gens mauvais, comme bien des épisodes de Black Mirror ou des films d’horreur nous ont déjà informé auparavant. Au travers de l’épisode il y a des moments où l’on pourrait croire qu’ils vont faire quelque chose d’infâme mais non. Rien ne se matérialise réellement et ils semblent tous plus ou moins incapables de réellement nous plonger dans cette aventure. Rien ne colle comme prévu alors que Black Mirror avait entre les mains un sujet intéressant. L’épisode tourne alors au chaos dès que la série tente de faire le lien avec la vie actuelle et surtout la façon dont nos expériences ne sont finalement devenues que des extensions de nos applications, jeux ou encore smartphones. C’est une morale qui veut démontrer à quel point nous avons transformé nos vies en de grands jeux. Et comment nos plus grands désirs, même les meilleurs rêves, pourraient finalement n’être que des manifestations artificielles de notre dépendance à notre smartphone. Et la connexion avec la morale il faut aller la chercher loin. Elle est pourtant sous nos yeux au début de l’épisode et à la fin avec ce smartphone où Cooper se retrouve avec un appel de sa propre mère.
Finalement, si Black Mirror voulait raconter quelque chose de réellement fort, elle échoue à la porte d’entrée. On n’est jamais vraiment enthousiasmés par la vie de Cooper, qui n’a rien de palpitante et surtout de réellement impliquante. Si l’on peut comprendre le but final et la morale qu’il y a derrière cet épisode, Black Mirror a énormément de mal ici à décoller. Dommage.
Note : 2/10. En bref, un épisode superficiel qui n’arrive jamais à nous attacher à l’histoire et encore moins à son héros.
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