22 Octobre 2016
Black Mirror // Saison 3. Episode 6. Hated in the Nation.
SEASON FINALE
Un épisode d’une heure et demie de Black Mirror ? Ce n’est pas toujours la meilleure façon de nous inviter. Pourtant, l’épisode fonctionne mieux que je n’aurais pu l’imaginer. Je ne sais pas trop pourquoi mais l’épisode est long et l’on peut prédire une bonne partie des choses qui sont en train de se passer dès le début. Surtout quand la timeline Twitter d’une jeune femme est envahie de messages de haine. Si sa mort n’est pas étonnante, le circuit qu’emprunte la série par la suite m’impressionne. C’est un épisode étonnant qui délivre un scénario pointu du début à la fin, beaucoup plus fort que pas mal d’épisodes de la série auparavant. Une partie de la réussite de cet épisode est bien entendu dû au fait que le casting est réussi (Kelly MacDonald, Feya Marsay, Benedict Wong, etc.) mais le twist est lui aussi étonnant. Le twist final est inattendu, loin des épisodes prévisibles auxquels nous avons eu droit dans cet épisode. Le créateur de Black Mirror, Charlie Brooker, a probablement imaginé cet épisode comme une inspiration directe des séries scandinaves. On retrouve tout cela dans le ton policier et même dans le développement des personnages.
Il y a aussi quelque chose qui me fait penser à X-Files dans la dynamique policière qu’il y a dans cet épisode entre ceux qui croient et ceux qui sont beaucoup plus septiques. Kelly MacDonald incarne ici Kerin Parke, Feya Marsay incarne Chloe Perrine et le choc fait que cela fonctionne parfaitement bien. La série utilise ici ses forces sans pour autant les souligner. L’un des traits de Black Mirror est souvent d’accentuer certaines choses pour en faire d’autres choses. L’évolution de l’épisode surprend car la série sort ici de certains poncifs qu’elle a pour habitude de délivrer. L’histoire de l’implication des médias sociaux dans la mort de gens à la suite d’un hashtag change de ce que l’on a pour habitude de voir là aussi. Certes, Black Mirror prend la technologie et surligne quelque chose qui pourrait se passer mais l’axe est toujours soigné. La série ne sort jamais de la route comme dans l’épisode 2 ou 3 par exemple qui avaient de bonnes idées mais qui ne fonctionnent pas du tout. Black Mirror est là pour parler de l’influence de la technologie sur nos émotions. Et je pense que « Hated in the Nation » est l’un des exemples les plus parfaits que la série ait pu produire.
Pourtant, j’adore les épisodes qui accentuent tout de façon un peu too-much (le premier épisode de la série était un bon exemple et une belle réussite) mais Black Mirror fait d’autres choses et c’est pour cela que cela fonctionne aussi très bien. Finalement, Black Mirror brille par tout un tas de petites idées qui sortent ici un peu du commun que la série avait pour habitude de nous proposer.
Note : 10/10. En bref, il y a des défauts mais l’épisode m’a tellement surpris qu’il fait partie instantanément de mes épisodes préférés de Black Mirror.
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rault 12/01/2018 11:27
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