Critiques Séries : Atlanta. Saison 1. BILAN.

Critiques Séries : Atlanta. Saison 1. BILAN.

Atlanta // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Au travers d’une saison, la petite série de FX Network a su s’imposer avec son propre style, tant visuel que narratif. La première saison a su accomplir plusieurs choses. Notamment celle d’être une comédie dramatique avec en trame de fond la scène hip hop d’Atlanta. C’est un angle intéressant qui change de ce que l’on aurait probablement pu imaginer au premier abord. Car Atlanta laisse aussi nous faire ressentir cette sorte de hype qu’il y a dans les séries, celle de parler d’un monde hipster-isé avec son côté parfois un peu suffocant. Mais globalement Atlanta a accompli quelque chose de très intéressant qui change, qui nous permet d’entrer dans ce monde là sans pour autant que cela ne soit le seul sujet de Atlanta. Car Atlanta raconte tout un tas de choses, notamment car la scène hip-hop n’est qu’une excuse pour parler de tout un tas d’autres choses. Jusqu’au dernier épisode, Atlanta parvient à équilibrer les intrigues avec ses personnages et à conserver certaines révélations. Je n’arrive pas vraiment à comparer Atlanta à quoi que ce soit qui puisse exister même si au fond on ressent la vibe FX Network dans le ton (et ce même si dans un sens c’est proche de ce que peut faire Netflix avec Masters of None par exemple). Mais encore une fois, ce n’est pas totalement ça non plus.

Atlanta est beaucoup de choses à la fois et nous laisse alors ressentir tout un tas de choses. Que cela soit des moments de comédie pure (avec des situations suffisamment accrocheuse) ou encore d’autres beaucoup plus dramatiques qui rappellent les personnages à l’ordre. Toute la saison durant, Atlanta a su trouver un vrai équilibre entre ses intrigues principales très centrées sur les personnages et quelques éléments de comédie un brin plus surréalistes. Dans un monde qui se veut aussi réaliste par moment, les moments de folie sont toujours les bienvenus. Je trouve que Atlanta est à son zénith quand la série trouve le juste milieu entre ce qu’il faut de comédie folle et de moments beaucoup plus réaliste qui cherchent à faire des constats sur le monde d’aujourd’hui… à Atlanta bien évidemment. Le dernier épisode de la saison par exemple est un bon moyen de conclure la saison. Pourtant, c’est un dernier épisode imparfait qui trouve son salut dans ses imperfections. Ce n’est pas exceptionnel mais c’est juste ce qu’il faut encore une fois. Car Atlanta trouve toujours un moyen de se remettre dans le bain et de nous offrir quelque chose de neuf à chaque fois, tout en conservant les mêmes ingrédients.

Le script de ce dernier épisode est solide, intelligent et malin. Il trouve toujours une façon de retourner la série de la bonne façon, comme une crêpe. Il y a des petits trous dans cette crêpes qui la rende imparfaite mais justement, Atlanta s’en sort très bien. Le dernier épisode n’est pas mon épisode préféré d’Atlanta non plus, malgré ce sentiment de synthèse qu’il y a à l’issue de cet épisode. Car au fond, le dernier accompli pas mal de choses mais malgré tout, c’est satisfaisant de sentir que Atlanta peut faire d’autres choses. Atlanta se mue aussi au fil du temps, prend de l’assurance et développe ses personnages autrement. On comprend aussi un peu mieux vers où l’on veut nous emmener et les libertés qui prennent les scénaristes sont toujours de bonnes façons de tester. A certains moments, Atlanta me rappelle aussi un peu Girls la comédie dramatique de HBO. Il y a dans cette dernière là aussi des imperfections qui font le charme de la série. C’est pour cela que j’aime beaucoup ce genre de séries car elles parviennent à trouver un angle réellement intéressant et différent de ce que l’on pourrait probablement imaginer. Mon épisode préféré de la saison est « Value », l’épisode 6 de la saison. Cet épisode fonctionne brillamment car il utilise les personnages à merveille.

Ce ne sont pas que les intrigues qui font la réussite de l’épisode mais un vrai ensemble de choses. Que cela soit la mise en scène, les dialogues, l’écriture en elle-même soignée jusqu’au bout et cette façon de créer de vrais moments où le téléspectateur peut se sentir en communion avec Atlanta. Atlanta est grandement aidée par le côté attachant et solaire de Danny Glover. Ce dernier donne la pèche même si son personnage n’a pas toujours de quoi avoir le sourire jusqu’aux dents. Finalement, on espère désormais que la saison 2 poursuive ce qui a été produit dans la saison 1. J’ai réellement envie de voir plus d’Atlanta, plus de Danny Glover dans ma télévision. Ce dernier est vraiment quelqu’un avec qui on se sent bien, qui est un peu le bon pote. Il donne donc ici le ton à la série et les personnages gravitant autour de lui trouvent eux aussi une certaine forme de résonance dans ce que Danny Glover peut bien incarner.

Note : 8/10. En bref, une très belle série avec des amis, de la musique, de la comédie farfelue, des moments dramatiques intelligents et jamais pompeux, le tout dans un décor que l’on ne voit pas si souvent, celui d’Atlanta.

Retour à l'accueil

Partager cet article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

À propos

delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article

T
Donald glover est danny glover ne sont pas la même personne...
Répondre