The Missing (Saison 2, 8 épisodes) : égarement labyrinthique

The Missing (Saison 2, 8 épisodes) : égarement labyrinthique


Après une première saison sympathique, la co-production franco-britannique est de retour pour de nouvelles aventures. Cette fois-ci elle accueille David Morrisey (The Walking Dead) dans ses rangs sous les traits de Sam. La série tente de nous raconter plusieurs histoires en parallèle et avec certains liens actuels dans un contexte plutôt efficace. Qu’est-ce qu’il y a de pire qu’un enfant qui disparaît ? Que votre enfant disparu réapparaisse onze ans plus tard et se suicide. La série parvient à parler de quelque chose d’intéressant aussi sur les conséquences du monde qui nous entoure. Bien entendu, The Missing reste bancale par moment, car elle cherche à être trop labyrinthique et nous égare donc au fil du temps. Cela ne fait pas pour autant de cette saison une saison ratée. Bien au contraire, la série a su se rebooter et apprendre de certaines de ses erreurs tout en commentant d’autres infractions. The Missing aime également la dépression des personnages et cherche alors à nous plonger au fil des épisodes dans un monde où les émotions coulent à flot et où elles ont toutes leur place. Cela passe par Sam Webster, incarné par David Morrissey. Il incarne le père de la jeune fille disparue puis réapparue. Nous avons en parallèle l’histoire de Gemma, sa femme, incarnée par Keeley Hawes, pas toujours à la hauteur des attentes que l’on peut avoir.

Si cette série, inspirée des thrillers scandinaves fonctionne assez bien dans son ensemble, c’est grâce à sa construction et à sa mise en scène soignée. La série est bien produite et continue en saison 2 de nous faire savourer quelque chose de visuellement travaillé. C’est important car en parallèle il faut jongler entre les intrigues, les timelines, les personnages. L’intrigue passe donc d’une localisation à l’autre, d’un moment à l’autre, laissant ainsi le téléspectateur un brin désorienté. C’est bien dommage car c’est comme être perdu dans un labyrinthe. Je ne peux m’empêcher de penser que finalement tous les twists et retournements de situation ne mènent pas à un final si satisfaisant que ça. Le dernier épisode s’avère légèrement prévisible sur les bords, mais c’est souvent le cas avec ce genre de séries finalement. Je n’attendais rien de spécial de la suite de The Missing, surtout car l’histoire était totalement différente et que James Nesbitt a disparu, mais Baptiste était de retour et j’aime bien Tchéky Karyo. Il est bon dans sa façon d’incarner des personnages taciturnes comme celui-ci, torturés dans le fond. Et ce même si l’on ne peut pas dire que The Missing parvienne à faire le meilleur.

Je pense que si The Missing avait un penchant ou une série ressemblante, je dirais Secrets & Lies. Les deux séries se ressemblent pas mal en grande partie car elles sont construites comme des anthologies avec des liens personnages entre les saisons. En tant que thriller, avec une enquête et une chasse, The Missing est une série plutôt complexe dans son ensemble. Je dois avouer que j’aime bien certains retournements de situation effectués durant la saison car même si la conclusion de la saison manque cruellement d’intérêt, la saison a aussi ses forces. Ce n’est peut-être pas la fin mais le reste sait être parfois un peu mystérieux. Les personnages restent un brin clichés ou en tout cas déjà-vu. Il faut dire que The Missing s’inspire de séries que l’on a déjà vu des dizaines de fois maintenant depuis quelques années et qu’elle n’apporte rien de neuf. Elle a juste l’émotion qu’elle sait créer avec ses personnages (un truc que Broadchurch avant elle avait bien compris) mais elle ne l’exploite pas aussi bien que certaines de ses consoeurs. David Morrissey a su quant à lui asseoir sa place dans la série. Son personnage est même plus intéressant que celui incarné par James Nesbitt dans la première saison. Comme quoi, les goûts et les couleurs parfois. Ainsi, si cette saison 2 n’était pas nécessaire et qu’elle se termine en eau de boudin, elle reste agréable et efficace quand elle le veut bien.

Note : 5.5/10. En bref, un thriller inspiré de chez nos amis scandinaves qui continue de faire ses preuves. Sans briller.

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