Critique Ciné : Get Out (2017)

Critique Ciné : Get Out (2017)

Get Out // De Jordan Peele. Avec Daniel Kaluuya, Allison Williams et Bradley Whitford.


Jordan Peele (Keanu, Key and Peele) nous replonge directement dans les années 70 avec un thriller brillant, qui a cartonné au box office américain et remet sur le devant de la scène le sujet du racisme envers les afro-américains qui continue de faire des ravages aux Etats-Unis. Get Out n’est pas un thriller comme les autres. Outre le fond, qui est intéressant, c’est aussi un film d’horreur à sa façon, très psychologique mais l’on retrouve tous les pontes du film d’horreur. Notamment chez la mère Armitage et ses talents d’hypnotiseuse. Si Get Out n’est clairement pas là pour renouveler le genre, la proposition reste intelligente tant le film parvient à créer une tension omniprésente, quitte à créer des cauchemars dans l’esprit du spectateur. La scène d’ouverture est déjà forte alors que l’on se retrouve dans une rue d’un quartier chic et qu’un homme, afro-américain, se fait kidnapper. Si quand on a vu la bande annonce on se doute plus ou moins de ce qui peut se passer ensuite, je dois avouer que certains twists sont plutôt bien amenés. Get Out n’est clairement pas là pour nous offrir du cinéma jamais vu ou imprévisible mais en détournant à sa façon les codes, le film devient très rapidement captivant et séduisant. Certains twists restent même assez étonnant.

Couple mixte, Chris et sa petite amie Rose  filent le parfait amour. Le moment est donc venu de rencontrer la belle famille, Missy et Dean lors d’un week-end sur leur domaine dans le nord de l’État. Chris commence par penser que l’atmosphère tendue est liée à leur différence de couleur de peau, mais très vite une série d’incidents de plus en plus inquiétants lui permet de découvrir l’inimaginable.

Il y a par moment un petit côté Haneke (notamment chez le personnage du frère de Rose, qui m’a rappelé les fous de Funny Games) ou encore un côté hitchockien derrière l’appareil photo de Chris, sans compter qu’il y a même une vision mystique des choses qui pourrait rappeler la folie d’un M. Night Shyamalan. Jordan Peele mélange ici tout un tas d’influences dans son scénario, tout en insufflant une bonne vague ultra old-school dans sa mise en scène. Visuellement, le film est beau et sait très bien jouer avec l’histoire qu’il tente de nous compter. Par ailleurs, ce que j’ai trouvé d’intéressant c’est le propos. La thématique ethnique n’est pas facile à utiliser, surtout dans un film de ce genre là. Get Out apparaît donc comme un thriller original et inventif, qui repose notamment sur son casting. Daniel Kaluuya est parfait dans le rôle de Chris, Allison Williams parfaite dans celui de Rose (une scène au téléphone avec le meilleur ami de Chris est d’ailleurs l’une des scènes les plus effroyable et folle du film dans la façon dont l’actrice donne corps au moment). Finalement, Get Out est une très bonne et belle surprise qui ne manquera pas de donner des cauchemars à certains. Jouant sur le suggestif la plupart du temps afin de nous faire deviner la suite (ou nous envoyer sur des fausses pistes), le film brille.

Note : 9/10. En bref, une bonne surprise dans le cinéma d’horreur, que l’on n’avait pas vu depuis It Follows ou encore Don’t Breathe ces dernières années.

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