Critique Ciné : Tout le Monde Debout (2018)

Critique Ciné : Tout le Monde Debout (2018)

Tout le Monde Debout // De Franck Dubosc. Avec Alexandra Lamy et Franck Dubosc.


La France n’est pas le pays de la comédie romantique et Franck Dubosc n’est pas forcément son meilleur étendard. Cependant, Tout le Monde Debout fonctionne. Et c’est ce qu’il y a de plus étonnant finalement. Il y a énormément de belles choses dans ce film et un message séduisant sans jamais être moralisateur. Le sujet de départ était rissolé, surtout pour en faire une comédie mais l’humour n’est jamais graveleux, toujours soigné. L’écriture de Franck Dubosc est ici clairement séduisante, bien loin des blagues un peu lourdes qu’il pouvait faire dans ses spectacles. Cette délicatesse qu’il y a dans le film change de ce que l’on a pour habitude de voir dans le cinéma français. Le handicap est un sujet compliqué, mais le ton est juste avec des répliques cinglantes, un brin d’humour décontracté et de l’émotion. Le film ne se moque jamais gratuitement, et transforme alors Franck Dubosc en romantique séduisant. Si son mensonge de départ est proche du Dubosc crâneur imbu de lui-même que l’on voit depuis des années, Tout le Monde Debout sait déconstruire le tout de façon intelligente afin de ne pas tomber dans tous les pièges du genre. Certaines scènes font des petits frissons, comme ce dîner aux chandelles dans la piscine, l’une des plus belles scènes du film.

Jocelyn, homme d'affaire en pleine réussite, est un dragueur et un menteur invétéré. Lassé d'être lui-même, il se retrouve malgré lui à séduire une jeune et jolie femme en se faisant passer pour un handicapé. Jusqu'au jour où elle lui présente sa sœur elle-même handicapée...

Certains moments sont parfois un peu moyens, mais tout est excusé par l’exécution parfaite qu’il peut y avoir en parallèle. Cette idée de scénario change donc de ce que l’on aurait pu imaginer au départ. Le film ne tombe jamais dans le machisme, ce qui permet de mettre en avant un côté féministe intéressant grâce au personnage incarné par Alexandra Lamy. Cette dernière brille du début à la fin du film sans tomber dans tous les pièges narratifs qu’il soit. De plus, le mélange entre Alexandra Lamy et Franck Dubosc est réussi, alors que l’alchimie fonctionne dès la première rencontre. Chacun est à sa place, détendu. Côté mise en scène, c’est là aussi très posé et réussi. Franck Dubosc a clairement dû bosser pour éviter de faire un mauvais premier film. Alexandra Lamy est clairement la reine de cette comédie romantique alors qu’elle incarne son personnage avec une douceur folle. C’est sans compter sur la fin, touchante à souhait. Cela faisait un sacré bout de temps qu’un film français ne m’avait pas provoqué d’émotions. Franck Dubosc a en tout cas réussi un pari fort complexe sur le papier. Qui aurait pu s’attendre à un tel film de la part de celui qui a incarné dans sa carrière un campeur en slip moule bite.

Note : 8/10. En bref, belle réussite et beau premier film.

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