Critiques Séries : Nox. Mini-series. Part 1.

Critiques Séries : Nox. Mini-series. Part 1.

Nox // Saison 1. Episode 1.


On n’avait pas vu Nathalie Baye dans une série depuis la première saison de Les Hommes de l’Ombre. Cette fois-ci, elle est l’héroïne de Nox, créée par Jérôme Fansten (Papa ou Maman, Amnêsia) et Fred Cavayé (Mea Culpa, Radin!). Au premier abord, Nox est le polar classique que l’on n’a de cesse de voir fleurir sur nos écrans. Sauf que l’on comprend très rapidement dans ce premier épisode que ce n’est pas complètement le cas. La série est intense et palpitante, avec dans tout ça un joli casting composé de Nathalie Baye ou encore Maïwenn. C’est Mabrouk El Mechri qui s’est occupé de la mise en scène de cette petite série et l’on reconnait son ton visuel d’entre milles. L’univers sombre de la série se met en place petit à petit avec des personnages inquiétants, des parties dramatiques qui ne ronronnent pas et savent toujours donner du crédit aux personnages, sans parler de cette fascination pour le polar dans son plus simple appareil rendu passionnant par tout un tas d’éléments qui s’amoncèlent de façon intelligente. L’histoire de base est pourtant simple comme bonjour, mais regorge d’idées en tout genre. La série sait aussi nous plonger dans un monde original : celui des catacombes parisiennes. C’est un lieu que les séries françaises (ou même le cinéma) explore très rarement et c’est bien dommage car c’est un univers passionnant qui permet de créer un environnement claustrophobe réussi, aidé par la mise en scène mais aussi par un scénario.

Lorsque sa fille Julie disparaît dans les sous-sols de Paris sans laisser de trace, Catherine Suzini est persuadée qu’elle seule pourra la retrouver. Ancienne flic, à la retraite autant qu’à la dérive, elle devra se résoudre à faire équipe avec Raphaël, le coéquipier de sa fille. Ensemble, ils vont quitter la surface et s’enfoncer dans les tréfonds de Paris pour se lancer dans une course terrifiante et effrénée aux allures de descente aux enfers…

Nox créée aussi un tandem intéressant entre Raphaël et Catherine. Malik Zidi incarne alors un flic mal dans sa peau de façon convaincante et Nathalie Baye cette mère qui cherche sa fille désespérément. On ne peut nier que la série s’inspire clairement des polars scandinaves dont toute l’Europe rafale depuis plusieurs années maintenant. Mais avec un terrain de jeu un peu plus original alors Nox parvient à sortir un peu des sentiers battus. Si tout cela reste une mini-série assez construite, je me demande pourquoi Canal + n’exploite pas plus souvent ce format qui permet une vraie liberté et de ne pas étendre les intrigues sur plusieurs saisons toute entière. La série sait aussi, comme le Scandi-noir, mettre en scène un contexte social intéressant en prenant en point de vue les bas-fonds parisiens, les gens vulnérables en marge du système et tout ce qui c’en suit. Finalement, avec ce premier épisode, Nox place tout de suite les thématiques qui vont forger le caractère de cette série dans les épisodes à suivre. Le décor, les personnages, tout est là et tout fonctionne suffisamment bien pour motiver un téléspectateur curieux dans un monde où il y a déjà énormément de productions, notamment du genre.

Note : 8/10. En bref, palpitant et efficace. Prometteur.

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