7 Mai 2018
Anon // De Andrew Niccol. Avec Clive Owen, Amanda Seyfried et Colm Feore.
Je dois avouer qu’en matière de SF, Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca, Time Out, Les âmes vagabondes) a déjà éculé pas mal de sujets mais le voici de retour et cette fois-ci pour Netflix avec un film plus original que je n’aurais pu l’imaginer au départ. Time Out (avec Amanda Seyfried également) n’était pas une bonne surprise mais finalement, je dois avouer que Anon est l’un des rares films Netflix qui m’ait fait passé un aussi bon moment. Nous sommes encore dans un avenir proche, pessimiste (reprenant donc les codes de la dystopie) où un tueur en série utilise la technologie et son évolution pour se jouer d’elle. Le film se repose alors sur Sal, incarné par Clive Owen (Les fils de l’homme, Inside Man). Son métier est maintenant plus simple et on sent qu’il s’ennuie. Sal va alors soupçonner une jeune inconnue, incarnée par Amanda Seyfried, qu’il croise un matin dans la rue en allant au boulot mais qui était dans aucune base de donnée. Si l’univers présenté reste en partie un terrain connu, je trouve que Anon réussi sa part d’originalité en présentant le monde comme un monde froid et totalitaire. Les décors sont blancs, noirs et en béton, très symétriques.
Dans un avenir où l'intimité est abolie, un enquêteur se penche sur le profil d'un tueur en série qui a été effacé de tous les enregistrements visuels.
Comme nous sommes dans un polar, le directeur de la photographie a sûrement décidé le filtre sombre que Anon nous offre. Il y a des call-girl, des crimes, des drames, tout ce qu’il faut pour ce genre de films. Mais cela ne veut pas pour autant dire que celui-ci fonctionne si bien à chaque fois qu’il nous présente quelque chose. Le point de départ du film est assez étonnant avec un Clive Owen sombre, taciturne comme il se doit, parfait dans le rôle qu’on lui donne afin de montrer le sentiment d’ennui profond dans lequel il est plongé. Le seul souci de ce film est sa seconde partie. Disons que dès que l’on arrive au milieu, Anon commence à tourner autour du pot et à faire des révélations qui n’ont pas spécialement de sens et/ou d’intérêt pour le développement narratif de l’histoire. L’enquête qui était palpitante au départ, perd alors petit à petit de son intérêt, quitte à tomber dans le piège de la révélation poussive qui vient alors conclure l’histoire. Cela ne veut pas pour autant dire que Anon est raté, bien au contraire, mais disons que le film aurait réellement pu mieux faire et éviter à certains moments d’être aussi ennuyeux ou bien inintéressants pour se concentrer sur une intrigue moins complexe peut-être et plus palpitante.
Note : 5/10. En bref, malgré ses défauts on se retrouve ici face à l’un des meilleurs films de Netflix.
Date de sortie : 4 mai 2018 - Directement sur Netflix
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Maitre TOSSA 10/05/2018 08:45