Critiques Séries : The Good Fight. Saison 2. Episodes 7 et 8.

Critiques Séries : The Good Fight. Saison 2. Episodes 7 et 8.

The Good Fight // Saison 2. Episodes 7 et 8. Day 450 / Day 457.


Avec « Day 450 », on comprend mieux pourquoi The Good Fight a autant insisté sur Donald Trump alors que dans cet épisode, Margo Martindale aka Ruth Eastman (vue dans 13 épisodes de The Good Wife) demande à notre équipe de trouver une façon de mettre le Président Trump en accusation. Je dois avouer qu’un tel épisode est excitant sur le papier mais la série ne peut pas se permettre de nous décevoir. Par chance, Robert et Michelle King sont tellement passionnés par ce qu’ils font dans cet épisode que « Day 450 » est tout simplement délicieux. Dans la pure tradition que The Good Fight a d’enchaîner les bons et les épisodes un peu moins bon, celui-ci arrive au bon moment. Les scénaristes et créateurs de The Good Fight (et encore The Good Wife) savent très bien que la thématique exploitée dans un épisode est aussi importante que l’intrigue en elle même. Cela veut donc dire que l’on ne peut pas prioriser la thématique par rapport à l’intrigue. Tout est une question d’équilibre et cet épisode le trouve intelligemment. La façon dont notre équipe tente de trouver une stratégie afin d’amuser Donald Trump est amusant, tout cela pour le coup du DNC, qui met en compétition 10 films dans le but de gagner les nouvelles élections.

The Good Fight a la chance de ne pas s’être noyée dans la politique cette année mais de temps en temps, quand elle nous propose une réflexion du genre, elle parvient à le faire de façon élégante. « Day 450 » est un bel exemple de ce qui fonctionne dans cette série avec le divertissement efficace qui va avec bien entendu. Ruth était parfaite dans la dernière saison de The Good Wife en gérant la campagne de Peter Florrick alors que ce dernier aurait pu devenir Président des Etats-Unis. Mais si Ruth est de retour c’est pour des raisons complètement différentes mais qui permettent surtout d’explorer la politique comme jamais auparavant dans The Good Fight. Ce qui me fascine avec l’écriture des King et de leurs scénaristes c’est qu’ils savent toujours être en avance sur ce que l’on peut attendre de la part de cette série. Je ne serais pas surpris que The Good Fight continue encore des années car en plus de briller, la série est merveilleuse. Elle donne envie de revenir encore et encore avec des personnages qui savent ce qu’ils disent et de façon intelligible. Le but n’est pas de faire passer le téléspectateur pour un crétin.

La façon dont Diane tient son discours au milieu de l’épisode m’a plu. Son « Fuck that » était tout juste hilarant et tout ce que l’on peut attendre de sa part. Christine Baranski n’a de cesse de me surprendre et ce rôle a clairement été écrit pour elle. Pendant ce temps, Liz est un peu Wonder Woman et j’aime bien ce côté très punchy que The Good Fight nous délivre dans cet épisode. Mais tout cela ne pouvait pas se faire sans l’aide d’autres personnage comme Lucca qui montre une fois de plus toute la passion qu’elle a dans son métier. Mais après un tel épisode difficile de tenir la barre et « Day 457 » n’est malheureusement pas aussi bon. Cependant, quand on regarde The Good Fight, impossible de ne pas voir à quel point les scénaristes sont passionnés par les sujets qu’ils touchent, que cela soit Trump, le mouvement #MeToo ou bien d’autres choses encore car ce ne sont ici que deux exemples de cette seconde saison. Pour ce qui est de cette semaine, je dois avouer que j’ai bien aimé le fait que le sujet soit aussi bien intéressant d’un point de vue intellectuel ou encore divertissant. L’épisode nous plonge alors dans quelque chose de réellement intéressant à sa façon.

On parle de « micro-targeting », le procédé que les annonceurs utilisent afin de faire en sorte que tel ou tel groupe de personne soit influencé de telle ou telle façon. C’est ce que la Russie a fait les fausses infos durant les élections de 2016. Si le cas de la semaine a quelques twists en réserve et des éléments de soap-opera pour couronner le tout, l’épisode m’a donné l’impression de manquer de quelques trucs pour devenir réellement palpitant. Disons que je m’attendais à beaucoup mieux, tout simplement. Dans cet épisode, Diane, Adrian et Julius doivent représenter un policier afro-américain qui travaillait sous couverture qui s’est fait tirer dessus par un autre officier de police durant une descente. Le Det. Whitehead est représenté à côté par un supposé avocat légendaire : Solomon Waltzer (incarné par Alan Alda). Je dois avouer que cela fonctionne plutôt bien car The Good Fight parvient encore une fois à traiter de son sujet avec intelligente mais il manque un petit truc à cet épisode pour réellement devenir exceptionnel. Solomon est un avocat différent des autres, posant des questions en marge de ce que les autres ont l’habitude de poser et c’est un bon point de départ.

Sauf que rapidement The Good Fight n’arrive pas à aller de delà de ses bonnes idées et se contente alors de ce qu’il y a de plus correct. On va dire que cela suffit amplement mais je dois avouer que je m’attendais à un truc légèrement différent. Finalement, dans sa façon d’exploiter certaines thématiques, la série n’est pas toujours brillante mais elle tente de faire de son mieux pour donner l’impression inverse. On va donc dire que c’est déjà pas mal.

Note : 10/10 et 6/10. En bref, The Good Fight est parfois capable de briller comme de trouver des affaires un brin moins fascinantes.

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