Critique Ciné : Let's Dance (2019)

Critique Ciné : Let's Dance (2019)

Let’s Dance // De Ladislas Chollat. Avec Rayane Bensetti, Alexia Giordano et Brahim Zaibat.


Après avoir été en charge de Résiste la comédie musicale sur les chansons de France Gall, Ladislas Chollat tente de surfer sur la vague des films de danse français, du Sexy Dance bas de gamme qui après Break l’an dernier, tente de se faire une place dans notre paysage cinématographique. Pour le coup, il s’entoure de Rayane Bensetti et Brahim Zaibat, deux candidats de Danse avec les Stars chez nous. En tant que grand fan des danses de rue, je dois avouer que j’étais curieux de voir ce que Let’s Dance pouvait donner au cinéma. Malheureusement, on sent rapidement que c’est difficile pour le scénario de raconter une histoire passionnante, sans parler du fait que le triangle amoureux et toutes les petites histoires d’école de danse classique ne sont pas spécialement de bon goût. C’est donc avec un film écrit avec les pieds que l’on se retrouve mais qui, dans son mariage de la danse classique avec le hip hop tente de trouver une certaine forme de renaissance. Mais voilà, les facilités narratives qui font évoluer les personnages rapidement dans cet univers sans parler des galères qui trouvent toujours rapidement une solution, l’ensemble n’a pas l’aplomb de la franchise américaine dont je suis fan (et dont la saison 2 de l’adaptation en série vient de débarquer sur Youtube Originals).

Joseph, danseur passionné de hip-hop, refuse d’entrer dans l’entreprise de son père pour tenter sa chance à Paris. Avec sa copine Emma et son meilleur ami Karim, il intègre le crew parisien de Youri, un célèbre breaker, pour tenter de gagner un concours international de hip-hop. Mais le jour des sélections, rien ne se passe comme prévu : Joseph est trahi par Emma et Youri, le groupe explose. Recueilli par Rémi, un ancien danseur étoile devenu professeur, Joseph découvre le milieu de la danse classique et rencontre la brillante Chloé, en pleine préparation du concours d'entrée au New York City Ballet.

Derrière son charisme de merlan frit, Rayane Bensetti tente de porter le film tant bien que mal mais bizarrement, je préfère ce dernier dans des films comme La Finale, que dans un film comme celui-ci qui ne raconte rien de bien passionnant. A ses côtés, pas mal de personnages amorphes, qui enchaînent les pleurnicheries et les simagrées en tout genre. Et pourtant, j’ai été happé jusqu’au bout par la danse. Même si ce n’est clairement pas du niveau de Sexy Dance et que finalement la danse n’a pas suffisamment de place dans le film (les regrettables petites scènes de la compétition des Masters de Hip Hop sont désolantes), le mariage entre le classique et la breakdance fonctionne suffisamment bien pour laisser par moment de jolies impressions. Si c’est un mélange déjà éculé par le cinéma américain, Let’s Dance tente au moins de nous donner sa version française. En cherchant à vouloir raconter des destins croisés, et à nous présenter des personnages filiformes qui entrent dans toutes les cases possibles (le beau père riche qui n’est pas heureux dans son boulot à l’école de danse, le fils rebelle dont le père ne comprend pas l’envie professionnelle, le rebeu homosexuel cantonné au rôle de meilleur ami sans intérêt, la ballerine au jeu d’actrice superflu, sans parler du reste…). Bon, Let’s Dance c’est du réchauffé à la française qui malheureusement ne fera pas long feu.

Note : 2/10. En bref, malgré de jolies scènes de danse (l’Opéra de Paris et accessoirement le « duo » final), l’ensemble est mou du genou, alourdi par un casting qui malheureusement ne sait pas jouer.

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