Critique Ciné : The Hunt (2020)

Critique Ciné : The Hunt (2020)

The Hunt // De Craig Zobel. Abec Betty Gilpin, Ike Barinholtz, Emma Roberts et Hilary Swank.

 

L’an dernier on avait eu Wedding Nightmare, cette année nous avons The Hunt produit par Universal et Blumhouse. Mais ce qui m’intéressait au départ dans The Hunt c’est les scénaristes Nick Cuse et Damon Lindelof, qui ont bossés sur Lost et qui ont réadaptés la nouvelle de Richard Connell datant de 1924 (et qui avait déjà connu une adaptation au cinéma avec Les Chasses du comte Zaroff en 1932). Quoi qu’il en soit, The Hunt a tous les « atouts » de la production Blumhouse : un budget fauché, un concept fort, et un réalisateur en roue libre. Le point de départ de The Hunt s’avère réellement intéressant et puis rapidement, le but du film est de raconter l’histoire d’un seul personnage, comme tout bon slasher qui se respecte. Sauf que ce film décide de le faire rapidement, au bout de la première demi-heure, il ne reste pas grand monde de vivant. Craig Zobel (Westworld, The Leftovers) n’est pas forcément le réalisateur de rêve mais il offre un boulot qui a de quoi rester fidèle à ce que Blumhouse aurait très bien pu produire pour Netflix. Il y a un petit air de téléfilm, qui ne gâche pas forcément le plaisir pour autant. 

 

Sur fond d’obscure théorie du complot sur internet, un groupe de dirigeants se rassemble pour la première fois dans un manoir retiré, afin de se divertir en chassant de simples citoyens américains. Mais leurs sombres desseins vont être mis en péril par Crystal, une de leurs proies, capable de les battre à leur propre jeu. La jeune femme renverse les règles, et abat un par un les chasseurs qui la séparent de la mystérieuse femme qui tire les ficelles de ce passe-temps macabre.

 

Mais The Hunt est une coquille assez creuse. Peu de dialogues font réellement mouche dès que le film se veut légèrement humoristique et la satire a donc énormément de mal à passer. Peut-être aussi car le film n’ose jamais vraiment quoi que ce soit et qu’il se contente de faire plus ou moins ce que l’on peut attendre de la part de ce genre de films. Si le point de départ était donc sacrément fun, The Hunt a du mal à libérer sa bête, préférant enchaîner tout un tas de scènes parfois sauvage (et amusantes sans le vouloir) mais c’est fainéant et radin sur la marchandise. Fort heureusement pour nous, il y a Betty Gilpin. Cette dernière est vraiment tout l’intérêt du film pendant que gravite des personnages insipides autour d’elle. Sa façon de jouer la nonchalance permanente permet de créer un peu d’humour au milieu d’un film qui préfère l’esbroufe ridicule à creuser réellement le fond de ce qu’il cherche à démontrer. Du coup, The Hunt n’est pas le film que j’attendais vraiment mais j’ai tout de même réussi à passer un agréable moment. On a plus ou moins ce que n’importe qui pourrait venir chercher en allant voir ce film, même si on est sur un régime strict et que la fainéante du scénario n’aide pas spécialement.

 

Note : 5/10. En bref, un divertissement fainéant qui s’en sort en partie grâce à Betty Gilpin en nonchalante particulièrement amusante. 

 

Suite à la fermeture des cinémas à cause de la pandémie de Coronavirus, Universal a décidé de mettre The Hunt à disposition sur les plateformes de VOD (Amazon, Google Play, Apple TV, Vudu, etc.) aux Etats-Unis au prix de $19,99. Aucune décision n’a été prise quant à sa sortie en France qui doit avoir lieu le 22 avril 2020.

 

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