Charmed (2018) (Saison 1, épisodes 16 à 22) : la Source du Mal se réveille (enfin)

Charmed (2018) (Saison 1, épisodes 16 à 22) : la Source du Mal se réveille (enfin)

Avec le temps qui me file entre les doigts, je n’avais pas eu le temps de terminer la saison 1 de la nouvelle version de Charmed alors que j’avais beaucoup aimé les épisodes jusqu’à présent. En me replongeant dans la série, j’ai redécouvert ce que j’avais aimé. Mais parfois aussi en moins bien. Disons que cette seconde partie de saison n’a pas eu la force de la première. Grâce tout de même à de bonnes idées, les personnages continuent d’être touchants et de développer tout un récit sur le Bien et le Mal qui s’avère au fond plutôt intelligente. 

 

Par moment, Charmed a un côté fan-fiction mais qui n’enlève en rien au charme de ce que la série veut faire avec son univers. En perdant par moment un peu le fil, je trouve dommage que la série se soit ici égarée légèrement. Elle a du mal avant le final à se déconcentrer sur ses forces et notamment en se recentrant sur les émotions de ses soeurs. Il faut attendre les trois derniers épisodes pour réellement s’engager à nouveau dans cet univers et notamment en reprenant ce que la série fait de mieux. En développant des intrigues très feuilletonnantes, Charmed a parfois aussi perdue un peu de ses qualités alors qu’elle pouvait très bien faire des épisodes avec un Monstre de la Semaine. Les meilleures intrigues fantastiques de Charmed nouvelle génération viennent justement de ces épisodes indépendants où une histoire a un début et une fin. C’est là où l’énergie créatrice des scénaristes se ressent le plus du point de vue des éléments surnaturels de la série. 

 

Certaines intrigues secondaires ont elles aussi su sortir du lot mais dans cette salve d’épisodes elles ont parfois un peu de mal à surprendre le téléspectateur et peut-être lui délivrer ce qu’il avait envie d’attendre. Notamment quand Charmed se concentre sur les personnages centraux de sa narration, qui sont justement ceux sur qui on a envie de voir la série se centrer. La fin de la saison permet alors de retrouver l’unité de nos personnages et d’éviter de trop les diviser dans leurs histoires personnelles. Car justement, c’est là où Charmed n’arrive pas à faire tout en même temps : lier ses soeurs et leurs donner à chacune des intrigues indépendantes. Maggie, Mel et Harry qui doivent sauver Macy - qui est devenue officiellement la Source (un élément qui était déjà connu dans le Charmed original mais remis à la sauce du jour ici) - d’elle-même. Dans le final c’est tout ce que l’on pouvait demander compte tenu de la façon dont la saison a évolué. 

 

La mort de Marisol est un élément dramatique qui aura permis aussi de lancer l’histoire de la série et le fait que celle-ci revienne au point de départ est une occasion de boucler la boucle soigneusement. Si ces sept épisodes ne sont pas tous égaux, cela m’a fait tout de même plaisir de revenir au manoir et de retrouver ces soeurs qui sont au fond plus touchantes que les soeurs Halliwell que j’ai connu dans mon enfance. Si j’ai été un très grand fan de Charmed durant mon adolescence, c’était en grande partie car la magie était un élément central et que cela fonctionne très bien pour rassembler les personnages et notamment les soeurs. Le côté romancé n’était pas aussi développé qu’il peut l’être ici. Charmed nouvelle génération touche donc un peu plus au soap, ce qui est une façon aussi de donner de la valeur et du crédit à ce « remake » qui n’a de remake que le nom et l’origine de l’histoire. En nous offrant donc des émotions plus naturelles et des personnages plus attachants par moment, Charmed conclut plutôt bien une saison en dent de scie. Notamment dans le ventre mou de la saison qui n’aura pas été son meilleur aspect, où l’on sentait les scénaristes piétiner afin de trouver des choses à nous raconter. 

 

Note : 6/10. En bref, une fin de saison que j’ai mis du temps à voir, qui permet de ramener enfin sur le devant de la scène les forces de la série. En espérant que la saison 2 (qui est presque achevée aux Etats-Unis) soit aussi sympathique… 

 

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