Never Have I Ever (Saison 1, 10 épisodes) : Mes premières fois

Never Have I Ever (Saison 1, 10 épisodes) : Mes premières fois

Depuis le moment où je l’ai découverte dans The Office (à la fois à l’écriture et en tant qu’actrice), j’ai toujours adoré Mindy Kaling. The Mindy Project, sa comédie (FOX puis Hulu) m’avait offert une dose de comédie romantique dont j’avais besoin et je dois avouer que Mindy Kaling me manquait. Suite à un contrat avec Netflix elle délivre enfin une nouvelle série et c’est magique. La saison fonctionne alors un peu comme une sorte de « bucket-list » où notre héroïne, Devi, se donne des objectifs qui ne vont bien évidemment pas se dérouler comme prévu. Après une introduction réussie des personnages, s’enchaîne alors des tranches de vie amusantes et touchantes. La série prend son temps pour trouver son propre ton mais elle parvient rapidement à nous plonger dans les émotions de son héroïne et créé alors un récit initiatique attachant dont j’ai envie de voir déjà plus que ces dix premiers épisodes. Mindy Kaling reprend tout de même ici ce qu’elle a toujours aimé faire en adaptant les codes de la rom-com à l’adolescence.

 

Le quotidien pas toujours facile de Devi, une lycéenne américaine d'origine indienne.

 

Ce n’est pas la première fois que l’on voit Mindy Kaling parler romance. Elle adore les comédies romantiques et les références qu’elle a pu faire par le passé dans The Mindy Project étaient toujours parfaites, inspirées par ses propres expériences. On lui doit aussi l’an dernier la ré-adaptation de Quatre Mariages et un Enterrement en série pour Hulu (qui s’est soldée par un semi-échec). On sent qu’il y a ici un lien assez fort entre Devi et Mindy Lahiri, son personnage dans sa comédie précédente. En effet, les deux sont fans de pop culture et ont un gros problème pour les relations sociales. Notamment dans l’épisode 3 quand Devi décide de montrer à sa mère des épisodes de Riverdale. Il y a alors ici une confrontation de la culture indienne (sa mère lui propose un Bollywood avec une princesse qui dure 7h) et la culture américaine dans laquelle baigne depuis toute petite notre héroïne. C’est une scène qui permet de confronter la double culture de notre héroïne et je dois avouer que le moment était intéressant. 

 

Maitreyi Ramakrishnan est de son côté la vraie révélation de Never Have I Ever. Sous les traits de Devi l’actrice gagne petit à petit en assurance et comme la série, l’actrice évolue et devient de mieux en mieux au fil des épisodes. Le fait qu’elle soit une petite nouvelle permet aussi de rendre le récit d’autant plus crédible et de le raccrocher à la réalité. Grâce à une tendresse qui s’étale comme du Nutella sans pour autant devenir bourrative, un brin d’humour fou qui ne tombe jamais dans le too-much et des intrigues intelligentes et soignées, Never Have I Ever est l’une des grandes révélations de cette saison sur Netflix. Car l’on s’attache rapidement à cet univers que l’on a pourtant l’impression de voir encore et encore pulluler sur Netflix. Il ne se passe pas un mois sans une comédie pour ados mais Never Have I Ever se veut plus intelligente en creusant l’esprit des ados à sa façon, tout en apportant une morale qui n’est jamais castratrice mais qui permet à chaque téléspectateur de se faire sa propre opinion grâce au prisme de cette héroïne attachante. 

 

La pop-culture est alors présente du début à la fin de la série de Riverdale à Grey’s Anatomy (« You’re gonna have hospital sex like in Grey’s Anatomy ») tout en passant par des références plus originales. On pourrait alors retrouver ici un peu de Sex Education grâce au propos sur le sexe (qui est tout de même la porte d’entrée des deux premiers épisodes de la saison) ou quelque chose de plus proche des comédies ados des années 90 qui sont clairement la référence de Mindy Kaling ici. Mais cette dernière ajoute de la modernité sur son regard et parvient alors à apporter un peu de fraicheur dans le monde des comédies pour adolescent(e)s grâce à la malice du scénario qui ne tombe jamais dans les clichés du genre et préfère justement les démonter à sa façon. Le petit bonus c'est quand même Andy Samberg qui narre la série. Grand moment qui apporte un autre côté meta à la série.

 

Note : 7/10. En bref, fraiche, tendre et amusante. Du Mindy Kaling tout craché.

 

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