Dummy (Saison 1, 10 épisodes) : quand Anna Kendrick rencontre une poupée sexuelle

Dummy (Saison 1, 10 épisodes) : quand Anna Kendrick rencontre une poupée sexuelle

Dummy ressemble au premier abord à un film d’horreur où Anna Kendrick (Love Life, The Hit Girls) rencontre la poupée sexuelle de son mec incarné par Donal Logue (Gotham, Blade). Je dois avouer que je me demande ce que ces deux acteurs ont fait pour se retrouver dans cette nouvelle « série » de Quibi… C’est Cody Heller (Deadbeat, Wilfred) qui a créé ce truc que j’ai eu énormément de mal à adopter. Disons que c’est terriblement étrange et cela ressemble souvent à un Direct to DVD qui aurait été perdu au fond d’un vidéo-store dans la catégorie films X alors que le film n’a rien de X. Car c’est une comédie étrange. Très étrange. Cependant, Dummy va beaucoup plus loin que l’histoire de la « sex doll ». Car le but de cette série est finalement de parler des problèmes personnels et professionnels de notre héroïne, incarnée par Anna Kendrick. Cette relation permet alors de soulever des problèmes dans la vie de Cody. Le côté étrange de Dummy est preque compréhensible quand on sait que Cody Heller est l’actuelle petite amie de Dan Harmon, créateur de Community et surtout la brillante Rick & Morty. 

 

La relation en plusieurs vignettes d'un écrivain en herbe et de son sex-friend.

 

Mais Dummy va bien plus à parler de choses qui ont existé (sans dire que Dummy est tout ce que Cody a pu vivre réellement dans sa vie). Dan a eu une poupée sexuelle. Mais ce que je reproche à Dummy c’est de ne jamais avoir su être subtile tout au long de cette saison. J’aurais aimé qu’elle fasse autrement les choses car il y avait une meilleure façon d’introduire le sujet et surtout de devenir une vraie comédie. Il y a quelques moments amusants, uniquement dans la relation entre Cody et Barbara. Le reste n’est finalement là que pour justifier le reste et c’est là aussi un gros problème. La façon dont Barbara hante le personnage de Cody c’est quelque chose qui est compréhensible et surtout qui fonctionne assez bien car cela permet de creuser aussi la personnalité de l’héroïne grâce au prisme de la poupée sexuelle. Cody lui fait prendre des bains, l’amène à réparer quand elle lui fait mal accidentellement, etc. Tout cela participe finalement à créer quelque chose d’attachant mais qui ne l’est jamais vraiment non plus. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages et l’histoire, aussi absurde soit-elle a du mal à décoller par moment. 

 

Dummy se repose alors énormément sur le talent de scénariste de sa créatrice mais aussi d’Anna Kendrick. Au delà de ça, il manque plein de trucs. Notamment la mise en scène assez laide, la poupée qui n’est pas très belle non plus (côté effets spéciaux ont a connu mieux !). Je ne suis pas sûr d’avoir envie de voir une hypothétique saison 2 si jamais Quibi venait à la commander car Dummy c’est un peu comme le nom de la série, sacrément con avec un bon fond. Le fond de Dummy est forcément intéressant car c’est là dessus que Cody Heller tente d’insister mais il est difficile de passer outre toutes les erreurs faites et notamment le désintérêt total pour les personnages secondaires. 

 

Note : 4/10. En bref, je n’ai pas été touché par ce qui aurait pu être une excellente comédie. Le fond est bon, la forme beaucoup moins. 

Disponible sur Quibi.

 

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