Perry Mason (2020) // Saison 1. Episode 1. Pilot.

Je dois avouer que je ne connais pas le Perry Mason original. C’est donc en plongeant dans un tout nouvel univers pour moi ici. Il existe déjà deux versions de Perry Mason (une de 1957 et une de 1985) mais ce sera pour moi une première avec cette nouvelle génération incarnée par Matthew Rhys (The Americans). C’est Ron Fitzgerald (Westworld) et Rolin Jones (Weeds) qui se sont embarqués pour créer cette nouvelle version de Perry Mason. Pour un premier épisode, Perry Mason introduit son univers et ses personnages de façon assez simple sans en faire trop. Il faut bien avouer que le scénario se repose aussi énormément sur le talent de Matthew Rhys. Ce dernier est parfait dans le rôle d’un personnage amusant et dans ce rôle de personnage qui cherche la vérité. « Chapter One » a donc deux buts, celui d’un côté de nous introduire le personnage et intégrer l’arc narratif que l’on est sensé suivre durant toute la saison. L’arc narratif est introduit assez facilement avec une vraie révélation à la fin qui vient donner envie au téléspectateur de revenir pour de nouveaux épisodes. Pour autant, la façon dont les origines de Perry Mason sont introduites est peut-être ce que l’épisode aurait pu mieux faire. 

1932, Los Angeles. Alors que le reste du pays se remet de la Grande Dépression, la ville est en plein boom. Pétrole, Jeux Olympiques, ferveur évangélique ! Mais quand l'affaire de la décennie arrive sur le bureau de Perry Mason, le jeune avocat va se lancer dans une quête de la vérité qui va révéler les fractures de la Cité des Anges. Et par la même occasion ouvrir la voie à la  propre rédemption de Mason…

Nous avons notamment à rencontrer toutes les personnes qui partagent la vie d’une façon ou d’une autre du héros et ce n’est pas non plus ce que la série fait de mieux ici. Bien que peu de temps soit occupé par le mystère en lui-même (le kidnapping et meurtre de Georgie Dodson), la série tente de développer à sa sauce toute une histoire en épingle qui va nous conduire petit à petit vers ce à quoi la saison aspire. La construction a beau être assez fluide, elle n’est pas toujours égale et peut alors laisser quelques éléments sur le carreau à mon grand regret. Mais Matthew Rhys est toujours là pour rattraper le coup grâce à sa façon d’incarner Perry Mason. L’humour ajouté à l’histoire permet de détendre l’atmosphère et rendre alors le récit beaucoup plus plaisant à suivre. C’est cette part de légèreté qui fait de Perry Mason une série un peu plus originale que les autres. Cela reste une introduction assez sombre malgré tout pour un personnage qui va petit à petit prendre goût à ce qu’il entreprend. J’ai envie de voir la suite, surtout pour Matthew Rhys et peut-être moins pour tout ce qui gravite autour. 

Note : 6.5/10. En bref, introduction sympathique mais qui a encore besoin de trouver un bon équilibre. 

Disponible sur OCS en US+24.