22 Juillet 2020
Si j’apprécie le fait que Netflix soit capable d’attirer des grands noms, Cursed est une sorte d’échec cuisant. Frank Miller (Sin City, The Spirit, 300) et Tom Wheeler (Surface, The Cape, Le chat potté) adaptent ici leur roman graphique et je dois avouer que je m’attendais à quelque chose de moins ennuyeux et surtout de plus subversif. Cette aventure tente de réinventer le mythe d’Arthur en se concentrant sur un personnage féminin. Habituellement, dans ce genre d’aventures les femmes sont des personnages secondaires ce qui rend ici l’idée d’aires ce qui rend ici l’idée réellement intéressante. Si parfois la série peut fait son petit effet, ce n’est bien souvent qu’un soufflé qui retombe aussitôt. J’ai comme l’impression que le scénario ne sait pas trop ce qu’il doit faire parfois, notamment dans l’introduction des personnages qui s’avère assez longue et ennuyeuse sans réellement parvenir à nous attacher à qui que ce soit.
Une relecture de la légende du Roi Arthur vue à travers les yeux de Nimue, une adolescente dotée d'un mystérieux don, destinée à devenir la Dame du Lac. Après la mort de sa mère, elle part à la recherche de Merlin et d'une ancienne épée, accompagnée du jeune mercenaire Arthur.
Cursed est l’occasion de retrouver une actrice de l’écurie Netflix : Katherine Langford, vue dans 13 Reasons Why et sincèrement, je pense que d’un point de vue du casting on pouvait faire mieux. Non pas qu’elle soit la pire des actrices, simplement que ses airs de merlan frits ne sont pas toujours à la hauteur de l’ambition que la série cherche à démontrer. Nimue, plus connue sous le nom de Lady of the Lake nous plonge dans son histoire aussi tragique que magique. Dans la légende d’Arthur, Nimue est l’amante de Merlin, mère adoptive de Lancelot et bien entendue celle qui a laissé Excalibur à Arthur. Dans la version de Wheeler et Miller, Nimue est destinée à devenir la fameuse Lady of the Lake mais le but est de raconter la façon qui va la conduire sur ce destin magique.
L’échec de Cursed vient souvent de ces scènes posées où les personnages tentent de créer un engouement autour de leurs personnages et des relations qu’ils entretiennent. Sauf que cela ne fonctionne pas vraiment à mes yeux et que cela gâche un peu l’esprit magique que la série veut créer tout autant. J’ai alors l’impression de voir une version à gros budget de Once Upon a Time dans ses dernières années (sauf que finalement, dans la série de ABC il y avait tout de même un casting plus solide, question de point de vue). Merlin est lui aussi un personnage qui a du mal à faire quelque chose de surprenant dans la série. Au delà du fait qu’il donne l’impression d’être une sorte de copie de Jack Sparrow par moment, son personnage ne fonctionne jamais tout le temps.
Pour se souvenir qu’il y a Frank Miller derrière Cursed, la violence et le gore sont bien présents ce qui permet souvent de secouer un peu ce monde mou que le visuel tente d’enrober. La façon de gérer le temps est de son côté un aspect assez problématique de Cursed. Je m’attendais à ce que cela soit fait de façon légèrement différente et je me retrouve finalement avec une construction assez étrange, pas toujours très fluide qui rend difficile l’enchainement des épisodes. Fort heureusement que les femmes de Cursed sont au fond intéressantes et permettent aussi de se passionner pour leurs destins mais je m’attendais à ce que cela soit fait de façon légèrement différente malgré tout. Avec dix épisodes au compteur, je suis déçu et en même temps j’ai aussi eu parfois ce que je suis venu chercher. Je suis donc partagé mais je ne suis pas forcément sûr d’avoir envie d’une suite. La série n’était pas marquante et ne sera jamais à la hauteur du matériel original.
Note : 4/10. En bref, tout n’est pas à jeter dans Cursed mais si la magie opère par moment, elle n’est pas suffisamment riche et forte pour faire oublier les flottements et le ventre mou de cette première saison.
Disponible sur Netflix
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