Bonding (Saison 2, 8 épisodes) : émotions de donjons

Bonding (Saison 2, 8 épisodes) : émotions de donjons

Après une première saison alléchante et amusante, la comédie BDSM de Netflix revient pour de nouvelles aventures et je dois avouer qu’elle a su se tenir. Cette comédie noire a une originalité et pas seulement dans sa façon de traiter le BDSM sous un angle amusant. Le but n’est pas forcément d’être très réaliste sur le monde du BDSM (car de ce point de vue là, je dois avouer que c’est très voire trop léger) mais de nous amuser sur le principe du dominé et du dominant. Après avoir été bannis de tous les donjons de New York et fauchés, Tiff et Pete ont une nouvelle opportunité : celle de se faire une nouvelle réputation dans la communauté BDSM de New York. Tiff compte bien capitaliser sur la formation alors que Pete rêve de devenir comédien et use alors de ce qu’il apprend pour amuser. Pour autant, Bonding n’a jamais été une comédie brillante mais elle m’amuse malgré tout. Sa façon de réfléchir parfois sur le monde du BDSM est intéressante : le besoin pour le dominant d’apprendre à comprendre le dominé comme une règle importante est assez logique mais la série nous le rappelle constamment.

 

Pour autant, cette saison 2 prend un pas différent de la saison 1. En effet, elle oublie en grande partie l’humour noir de la saison 1 pour se concentrer un peu plus sur les émotions de chacun de ses personnages. Il y a toujours tout un tas de scènes de domination amusantes mais la série ajoute à celles-ci parfois une dimension plus touchante ce qui s’avère assez agréable à voir. Bien que cela soit toujours une comédie et qu’elle garde la même thématique, la série parvient à ajouter une dimension plus sérieuse à son récit qui permet de mieux développer les personnages et leurs relations. Je pense que si la série avait suivi la même approche que la première salve alors cela aurait probablement été lassant. A la fin de la saison 1, Pete et Tiff se retrouvaient donc bannis de tous les donjons de New York. Le fait que la saison se concentre sur le destin des personnages et le chemin qu’ils veulent suivre par la suite permet de rendre le tout presque plus attachant (alors que je ne m’étais pas forcément attaché à la saison 1).

 

Tiff et Pete représentent des personnages imparfaits qui font des erreurs. La façon dont ils prennent conscience de la vie, de leur relation avec leurs carrières respectives est quelque chose de séduisant. L’amitié complexe de nos deux héros est plus développée ici que précédemment ce qui permet d’apporter des opinions sur la vie qu’ils ont et la façon dont ils veulent la vivre. En mettant en scène la communauté fétichiste tout en parlant de la vulnérabilité de chacun et le besoin de contrôler est une métaphore assez efficace. La série respecte d’ailleurs un peu mieux la communauté en ajoutant des dimensions plus émotionnelles qui requièrent donc de creuser les personnages et la personnalité de cette communauté. Le plaisir n’est pas qu’une question de fouet ou de cuir et de latex, c’est bien plus que ça. En tout cas, je ne serais pas contre une saison 3 si jamais Netflix voulait poursuivre l’aventure de cette petite comédie dramatique qui a su muer en saison 2 de façon intelligente.

 

Note : 6.5/10. En bref, une saison qui aborde avec plus d’émotions et d’intelligence un univers aussi particulier que celui du BDSM.

Disponible sur Netflix

 

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