Critiques Séries : Evil. Saison 2. Episodes 1 et 2.

Critiques Séries : Evil. Saison 2. Episodes 1 et 2.

Evil // Saison 2. Episodes 1 et 2. N is for Night Terrors / A is for Angel.

 

Robert et Michelle King ont créé une série véritablement fascinante. Après une première saison réussie, voilà qu’une saison 2 arrive sur Paramount+, le service de streaming de CBS Studios. La façon dont Evil examine le surnaturel et les forces diaboliques par le prisme de la science et de la foi me fascine car c’est fait de façon amusante et palpitante. Sans temps morts, ces deux épisodes nous replongent dans l’univers terrifiant d’Evil. Bien qu’Evil ait une approche procédurale, elle n’est jamais prévisible comme ce que l’on aurait envie d’attendre d’une série procédurale. Elle sait nous surprendre et je dois avouer que c’est parfait. Plus l’on plonge dans chacun des deux cas ici, plus la série créé une dynamique fascinante. A commencer par notre héroïne Kristen Bouchard qui, en prenant une croix dans sa main, se brûle. Si l’on peut voir ici un signe religieux, Evil va parvenir à justifier le tout de façon scientifique par la matière en laquelle est faite la croix du chapelet : le cobalt.

 

Evil aime se jouer de nous et des questions que l’on peut se poser sur ce qui se passe. Plus la série plonge dans le terrain glissant du surnaturel et plus elle aime justifier le tout de façon scientifique. « N is for Night Terrors » est un épisode étonnant qui reprend après la mort de Orson LeReaux, le serial killer. Kristen prenait avec elle un piolet à la fin de la saison précédente, suggérant qu’elle a tué Orson. Et la saison s’ouvre sur Kristen qui nettoie le piolet. Je dois avouer que dans un sens je ne m’attendais pas à un tel retour mais ce retour est fascinant car il lance les hostilités pour la saison de façon brillante. David Acosta de son côté est au fond du gouffre. La mise en scène de la série donne une véritable ambiance à ses hallucinations qui se font de plus en plus présentes et violentes. La psychologie des personnages a toujours été l’une des forces d’Evil et le casting est tellement bon que la série n’a de cesse de renforcer le tout. Evil exploite les éléments diaboliques et les passe au microscope de la science et de la religion tout en faisant en sorte de questionner toutes les ambiguïtés.

 

La première saison se concentrait sur des affaires de possession diverses et variées. Cette saison a cependant un autre intérêt : développer une grande intrigue. Une grande partie des affaires de possessions traitées par notre équipe pourraient être liées à RSM Fertility, la clinique que Kristen a utilisé pour concevoir l’une de ses filles. Il se trouve que la fille qu’elle a conçue grâce à cette clinique se trouve aussi être sa fille la plus curieuse. De son côté, Leland Townsend continue d’être un objet de culte fascinant pour Evil. Michael Emerson donne tout dans sa prestation et parvient à rendre son personnage toujours plus terrifiant. Ce que j’aime chez Townsend c’est la façon dont la série se joue de nous en nous conduisant dans des directions troublantes. Kristen de son côté évolue aussi cette année et dans une direction aussi fascinante que troublante. Evil aime se jouer de tout ce qu’elle développe afin de nous envoyer sur des fausses pistes. Le scénario d’Evil est tellement bien mené que l’on ne peut qu’apprécier le résultat.

 

Le gore n’est pas forcément un genre que Evil embrasse tout le temps mais dans ce premier épisode elle le fait brillamment. A la fois dans la salle de bain des Bouchard et chez le dentiste. « A is for Angel » est un autre épisode d’un autre genre. Cet épisode permet à la série de prendre une toute nouvelle tournure. Si l’on parle de possession dans cet épisode, Raymond, un paroissien de St Johns dit être possédé par… un ange. En apparence, cela peut sembler gentillet mais la présence n’en est pas moins diabolique. La façon dont la série parle des anges, des démons et de formes spirituelles me fascine car tout est fait avec un rythme soutenu. Cet épisode ne laisse jamais de répit au téléspectateur. Toutes les scènes se juxtaposent de façon intelligente et le récit devient alors fluide. Chaque personnage a un rôle important à jouer, même Townsend un peu remisé dans le premier épisode qui commence à reprendre une place de choix ici.

 

La ville post-apocalyptique qui apparaît dans les visions permettent une fois de plus de renforcer les questions que le téléspectateur se pose sans pour autant répondre à quoi que ce soit. Je trouve ça vraiment impressionnant car les scénaristes ne perdent pas une miette de tout ce qui peut devenir palpitant. La mise en scène d’Evil est aussi l’une de ses grandes forces, apportant une vision originale qui fait forcément écho au travail des King. Les angles choisis par le réalisateur sont toujours les bons et permettent d’utiliser l’espace pour créer des moments de tension ou des frissons chez le téléspectateur. L’humour est lui aussi toujours présent et ce grâce au talent de comique d’acteurs comme Aasif Mandvi ou Andrea Martin. Même des instants dramatiques peuvent être utilisés de façon comique, forçant le respect de la tenue de route de la série. Si les saison 2 sont souvent complexes à mettre en oeuvre et ratent parfois le coche, Evil démontre qu’elle a tellement de choses à raconter qu’elle n’est pas prête de nous abandonner.

 

Note : 8.5/10. En bref, un retour dans la continuité de la première saison.

Prochainement sur TF1

 

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