Ordinary Joe // Saison 1. Episode 1. Way Leads on to Way.

Avec Ordinary Joe, NBC cherche clairement l’après This is Us. Si James Wolk est toujours sympathique à suivre à l’écran, Ordinary Joe n’a rien d’extraordinaire. Russell Friend (Rise, Altered Carbon) et Garrett Lerner (Repo Men, Dr House) nous plonge dans trois vies différentes du même personnage. Le but est d’expérimenter trois choix qu’il pouvait faire lorsqu’il a été diplômé. Le premier est de partir avec celle qu’il aime et finir rockstar, le second partir avec sa meilleure amie qu’il aime et finir infirmier et le troisième partir avec ses parents et finir comme tous les hommes de la famille : policier. Le récit se découpe donc en trois destins parallèles où Joe est dans des situations totalement différentes. Si sur le papier cela peut être ingénieux et intéressant, Ordinary Joe nous démontre dès le premier épisode qu’aucun des choix n’est forcément le bon. Mais cet épisode a aussi énormément de choses à raconter avant que l’on comprenne où l’on en est et où l’on va. A cause de ce surplus d’intrigues, cet épisode a du mal à jongler entre les intrigues et donc à les présenter de façon suffisamment efficace pour attacher le spectateur.

Au carrefour de sa vie, un homme doit faire un choix crucial pour le reste de son existence. Les trois conséquences et chemins de vie lui apparaissent alors... Cela l'aidera-t-il à faire le bon choix ?

Mais Ordinary Joe a un atout et c’est James Wolk. Ce dernier permet de rendre ce premier épisode plus fluide et intéressant qu’il ne l’aurait probablement été avec un autre acteur. L’acteur est suffisamment bon pour nous donner envie de suivre ses trois versions de lui-même mais le scénario est encore trop médiocre pour accrocher complètement. La subtilité manque au début alors que l’on nous balance directement dans la gueule du loup. Il aurait été intéressant de nous introduire différemment les trois choix de vie de Joe, ce qui aurait peut-être permis de mieux cerner Ordinary Joe (ou en tout cas de créer un twist à chaque nouvel épisode). Ordinary Joe cherche aussi à exister dans l’ombre de This is Us. Le concept ressemble à l’autre série de NBC en jouant avec les émotions et en les exacerbant (parfois un peu trop. La transition que Ordinary Joe fait entre les trois versions de Joe ne fonctionnent pas toujours et ont ainsi du mal à créer quelque chose de suffisamment fluide à mes yeux.

Ordinary Joe est un concept intéressant mais le concept est peut-être trop pour les scénaristes actuellement. J’ai envie de donner sa chance à la série en espérant que la suite soit moins médiocre et organise un peu mieux les différentes vies du héros. Ordinary Joe c’est un peu le genre de séries où l’on vient pour le casting et pas tout de suite pour l’intrigue. L’intrigue a besoin de se muscler et de rendre chacune des personnalités de Joe réellement passionnante. D’autant plus que tout se repose en plus de la fiction sur des hypothétiques choix de vie.

Note : 4.5/10. En bref, James Wolk est l’intérêt de ce concept pourtant intéressant sur le papier mais qui échoue à créer quelque chose de fort dès le début.

Prochainement en France