Family Business (Saison 3, 6 épisodes) : petites délires en famille

Family Business (Saison 3, 6 épisodes) : petites délires en famille

Cela fait maintenant trois saisons que l’on suit les aventures des Hazan et les scénaristes continuent de s’amuser avec les personnages. Après deux saisons à développer l’histoire des Hazan, cette saison se devait de bousculer un peu l’histoire des personnages. Elle se fait clairement avec les contraintes de tournage du COVID-19 et je dois avouer qu’ils ont réussi à créer des intrigues suffisamment délirantes pour créer une certaine forme d’engouement. Après s’être évadé de prison avec l’aide d’Enrico Macias, les Hazan avait été kidnappé l’an dernier par un dangereux cartel colombien. Dès le début Family Business ne perd pas de temps à nous rappeler où nous sommes et surtout à dérouler les plans les plus improbables. Une fois le premier épisode passé, le second est un délire complet. C’est même le meilleur épisode de la saison à mes yeux, voire même un de mes préférés de toute la série. A travers le prisme de la famille, Family Business continue de raconter des aventures amusantes et loufoques à sa sauce. Je dois avouer que l’humour d’Igor Gotesman (le créateur de la série) fonctionne aussi grâce au casting.

 

Comment ne pas rire constamment face à Jonathan Cohen. Ce dernier est l’un des meilleurs acteurs comiques français, notamment dans tout ce qui touche à la bêtise la plus pure. Family Business nous offre donc un délire poussif par moment mais attachant à d’autres. On sort du hangar des premières saisons pour des paysages plus exotiques (même si rapidement on va se retrouver enfermés dans la même pièce d’un monastère). La série prend donc le pari de faire quelque chose de plus sombre et toujours amusant en même temps : le cartel colombien, le trafic d’organes, les révélations qui permettent aussi de conclure une partie de l’histoire des Hazan, etc. La saison 3 s’avère dans un sens beaucoup plus audacieuse que les autres et je trouve ça vraiment intéressant. On parle d’enjeux différents que ceux de faire du blé avec de la weed. On parle de la mort et de la peur de mourir.

 

Depuis toujours Family Business s’est clairement inspirée de Weeds et toute l’histoire de cette saison n’est pas sans rappeler ce que la famille Botwin avait vécu lorsqu’elle devait travailler main dans la main avec le cartel, loin de son quartier résidentiel. En dehors de caricatures toujours délirantes, cette saison 3 se lâche complètement et propose un humour acide et piquant mais toujours bien écrit. On ne passe pas un épisode à s’ennuyer. Tout s’enchaîne si rapidement qu’une fois la saison terminée on a déjà envie d’en voir une suivante (et malheureusement pas de saison 4 d’après la promotion faite par Netflix de cette saison 3 en « la saison finale »). Si le monastère est un terrain de jeu vraiment excellent pour ces comédiens, ce qui se passe à Paris est tout aussi amusant (notamment l’orgie).

 

Family Business parvient enfin à se libérer de ses propres idées de départ afin de créer des situations originales et moins répétitives que celles que l’on a vu dans la saison 2 par rapport à la première. Si la gestion des intrigues est parfois un peu complexe dans cette saison (probablement car en seulement six épisodes ce n’est pas simple de conclure tout le récit), l’exercice est suffisamment réussi pour que l’on n’ait pas envie d’oublier cette famille de fous furieux. Jusqu’auboutiste, Family Business aura connu un joli destin et apporté quelque chose de neuf dans le paysage sériel français sur Netflix.

 

Note : 6/10. En bref, une saison finale réussie qui fait tomber les murs pour créer des délires toujours plus fous.

Disponible sur Netflix

 

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