27 Décembre 2021
Spiderman : No Way Home // De Jon Watts. Avec Tom Holland, Zendaya et Benedict Cumberbatch.
La conclusion de la trilogie portée par Tom Holland est intéressante, notamment car j’aime beaucoup Tom Holland dans ce rôle qui m’avait permis d’oublier les films anecdotiques de Marc Webb avec Andrew Garfield dans le rôle titre. Spiderman est une franchise complexe qui a connu trois acteurs différents dans le rôle titre ce qui sépare forcément les spectateurs entre leurs acteurs fétiches. Mon acteur fétiche a toujours été Tobey Maguire dans ce rôle car les trois premiers Spiderman vus au cinéma me bluffent encore aujourd’hui. Notamment Spiderman 2 qui reste après Spiderman : No Way Home toujours mon Spiderman préféré et l’un des meilleurs films de super-héros de tous les temps. Ne m’en veuillez pas, l’amour que je porte au personnage (Spiderman est mon super-héros préféré) m’a fait apprécié une bonne partie de Spiderman : No Way Home mais pas totalement non plus. L’introduction du fameux multiverse est un autre élément passionnant de Spiderman : No Way Home mais malheureusement je n’ai pas été aussi conquis que j’aurais aimé l’être…
Pour la première fois dans son histoire cinématographique, Spider-Man, le héros sympa du quartier est démasqué et ne peut désormais plus séparer sa vie normale de ses lourdes responsabilités de super-héros. Quand il demande de l'aide à Doctor Strange, les enjeux deviennent encore plus dangereux, le forçant à découvrir ce qu'être Spider-Man signifie véritablement.
Spiderman : No Way Home ressemble à une longue introduction de 2h30 à la suite de ce que Disney compte faire avec ses Marvel (notamment Docteur Strange Multiverse of Madness) dans les prochaines années. Le multiverse est un concept casse-tête qui fonctionne par moment dans Spiderman : No Way Home mais ne permet pas de faire transparaitre la complexité de celui-ci. Le plus grand intérêt de Spiderman : No Way Home réside finalement dans la réintroduction de vilains déjà vus et notamment ceux incarnés par Willem Dafoe en Bouffon Vert et Alfred Molina en Docteur Octopus. Max Dillon alias Electro ou Curt Connors alias Le Lézard étaient déjà des vilains pas franchement intéressants dans The Amazing Spiderman et leur place ici n’aide pas spécialement. Sans compter que le retour de Flint aka Sandman ne se fait pas de façon aussi épique que son arrivée dans Spiderman 3 (qui reste l’une des plus belles scènes de Sam Raimi réalisant un Spiderman).
Mais alors Spiderman : No Way Home sert finalement à quoi ? D’un point de vue visuel ce n’est pas aussi épique que j’aurais aimé que cela puisse l’être. On perd les fulgurances visuelles de Sam Raimi et l’ambiance sombre que Marc Webb avait tenté d’installer pour se contenter d’images qui s’engouffrent dans tout ce que Marvel fait déjà. Spiderman est un tel super-héros, l’un des plus puissants parmi les Avengers et pourtant il est traité ici comme un vulgaire super-héros parmi tant d’autres. Le manque d’épique dans Spiderman : No Way Home est alors comblé par le fameux retour tant attendu des deux autres Spiderman incarnés par Tobey Maguire et Andrew Garfield. Si j’ai adoré retrouver ces deux acteurs face à Tom Holland c’est avant tout car le film réussi quelque chose d’assez étonnant et c’est créer une vraie dynamique entre les trois. Spiderman : No Way Home offre ainsi une conclusion que les deux acteurs n’ont jamais eu dans leurs versions respectives de Spiderman (Tobey Maguire n’a pas eu son Spiderman 4, Sony ayant préféré rebooter la franchise, Andrew Garfield n’a pas eu son The Amazing Spiderman 3 compte tenu des résultats décevants du second volet et Sony voulant s’associer avec Disney).
On reprend ici les évènements où on les avait laissé dans Far From Home. Le monde entier connait le visage de Peter Parker après que Mysterio l’ait démasqué. C’est une intrigue ambitieuse qui fonctionne dans le premier tiers du film et n’a plus vraiment d’intérêt dans les deux autres tiers. Au début Spiderman : No Way Home ressemble aux deux précédents. C’est amusant et Tom Holland / Zendaya forment toujours un couple très mignon à l’écran. Pendant un temps, Spiderman : No Way Home retrouve donc le charme sympathique des deux précédents films avant que Peter ne retrouve le Docteur Strange et que les choses évoluent différemment. Spiderman : No Way Home est aussi le film le plus bordélique de tout ce que le MCU a pu proposé jusqu’à présent et il présente d’ailleurs des similitudes avec Spiderman 3 de Sam Raimi qui était trop plein d’éléments. Certes Spiderman : No Way Home évolue à 300 à l’heure mais rien n’atterri vraiment car le film n’en a jamais l’occasion.
Au final, Spiderman : No Way Home me fait me poser une question : Tom Holland aura t-il un jour son Spiderman à lui tout seul ? Spiderman : No Way Home ressemble avant tout à moitié à l’histoire de Spiderman et de l’autre celle de Doctor Strange (notamment la scène de l’univers miroir qui m’a donné le tournis et l’impression d’être dans Inception), Homecoming avait Iron Man, Far from Home avait Nick Fury, etc. Spiderman : No Way Home a Doctor Strange. Tom Holland n’a donc pas vraiment son propre Spiderman, donnant l’impression d’être un ado sous la houlette que ses parents et c’est dommage car l’acteur apporte quelque chose au rôle mais les films ne lui laisse jamais le temps d’éclore réellement.
Note : 6.5/10. En bref, Spiderman : No Way Home est divertissant et vaut le détour pour ses gimmicks nostalgiques. Reste qu’il m’a donné l’impression d’être l’introduction longue du futur Doctor Strange plus que le film que j’avais envie de voir…
Sorti le 15 décembre 2021 au cinéma
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