21 Décembre 2021
La mafia irlandaise est un bon point de départ pour une série de mafieux, notamment car elle n’est pas souvent mise en scène à l’écran. Kin, la série de AMC+ nous plonge dans une guerre des gangs avec un point de vue familial. Si au premier abord Kin a tout d’une série assez classique, brossant des portraits que l’on a déjà vu dans d’autres séries elle sait ce qu’elle veut même si dans un sens cela suit un cahier des charges précis. Ciaran Donnelly (Vikings, Les Tudors) et Peter McKenna (The Last Kingdom) n’ont pas peur de nous plonger directement au coeur de l’histoire qui permet en plus de retrouver Charlie Cox (Dardevil) sur le petit écran. Kin donne souvent l’impression qu’elle ne veut pas sortir du cadre ou en tout cas que les séries de ce genre n’offrent pas énormément de possibilités différentes. D’un point de vue narratif rien de neuf sous le soleil si l’on a déjà vu des séries du genre. Le vrai personnage original de Kin c’est Dublin. Bien que les irlandais ont déjà produit des séries de mafieux sur leur sol, Kin a l’occasion de délivrer un point de vue différent sur la ville.
On voit donc venir en avance une grande partie des intrigues et des rebondissements qui vont avec. De la dynamique familial jusqu’au moment où un événement va démarrer la guerre des gangs, tout cela est prévisible et surtout écrit comme n’importe quelle série de ce genre là. C’est donc en grande partie sur son casting (très réussi) que Kin doit se reposer. Le charisme que dégage le casting est important dans le cas de Kin et permet de sauver aussi la série de ce sentiment d’avoir été dupé par le point de départ. Avec un bon casting, Kin démontre que n’importe quelle série médiocre sur le papier pour s’améliorer avec. Tout commence dans Kin avec le retour du fils prodigue Michael Kinsella (incarné par Charlie Cox) alors qu’il sort de prison. Il est récupéré à sa sortie par son frère Jimmy et une petite fête est organisée. Rapidement Michael se met à jour sur les petits trafics et Kin peut donc démarrer.
Le fait que la série ne perde pas de temps est une bonne chose. Cela permet d’éviter de s’ennuyer un peu trop au début avant de réellement pénétrer au coeur de l’histoire. A la fin du premier épisode, un mort va démarrer la tension qu’il y a au sein des deux familles et à la fin de l’épisode trois c’est déjà la guerre. C’est un avantage là aussi que sur huit épisodes Kin ne perde pas de temps à nous embarquer dans cette guerre entre les deux famille. La culture irlandaise et toutes les influences que Kin a ajouté sont bonnes et donnent là aussi au téléspectateur l’occasion de voir autre chose que le récit linéaire que l’on a en parallèle. Le mieux dans Kin c’est quand le casting est rassemblé et peut se donner la réplique. Cela permet souvent ici d’augmenter les enjeux d’une scène et c’est pile poil ce dont j’avais besoin.
Au fond, Kin ne réinvente rien du tout et n’offre pas non plus de nouvelle direction au genre qu’est l’histoire de famille mafieuse mais malgré tout c’est une occasion de voir de très bons acteurs se donner la réplique et le faire de façon intéressante. Car finalement dans Kin l’histoire devient secondaire et j’ai pris un sacré plaisir à suivre le casting. Les twists dans la seconde partie de la saison apportent leurs lots de bonnes surprises sans sortir trop du cadre. C’est dommage que Kin ne prenne pas plus de risques que ça car il y avait tellement de belles choses à faire.
Note : 6/10. En bref, un très bon casting permet souvent à des trucs déjà vu de devenir intéressants à suivre. C’est le cas pour Kin.
Prochainement en France
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