Snake Eyes: G.I. Joe Origins // De Robert Schwentke. Avec Henry Golding, Andrew Koji et Ursula Corbero.

Snake Eyes devait sortir chez nous en août et finalement il s’est retrouvé directement en VOD. De ce fait je suis passé complètement à côté du film et il aurait peut-être fallu que cela reste comme ça. Les deux premiers G.I. Joe n’étaient pas toujours des exemples de cinéma mais étaient divertissants. Snake Eyes est son premier spin off centré sur le fameux personnage du nom de … Snake Eyes. Dans cette tentative de « reboot » de la franchise, exit Ray Park qui incarnait le rôle dans les films originaux pour Henry Golding (Crazy Rich Asians, Last Christmas). Sauf que je me suis posé une question tout au long du film : son intérêt. Snake Eyes est un des personnages les plus mystérieux et iconiques parmi les G.I Joe et bien que l’histoire soit correcte pour raconter ses origines, on peut dire que le film n’a rien d’original. Le but est de découvrir comment il est devenu un G.I Joe mais Snake Eyes ressemble à tous les films du même genre où Hollywood tente de reproduire le charme des films de kung-fu asiatiques sans en arriver à la cheville.

Snake Eyes, un homme courageux et solitaire, est accueilli au sein du très ancien clan japonais des Arashikage, après avoir sauvé la vie de leur héritier. Le clan fait de lui un grand guerrier, tout en lui offrant ce dont il rêvait depuis longtemps : un foyer. Mais certains secrets de son passé refont surface et Snake Eyes, s’il veut garder la confiance de ceux qui sont désormais ses proches, va devoir mettre à l’épreuve son honneur et sa fidélité au clan.

Dès le début Snake Eyes transpire le déjà vu. C’est un comble pour un personnage mystérieux comme celui-ci et surtout avec un potentiel mythologique infini. Si Henry Golding a un charisme indéniable qui tente de donner corps au récit, l’ensemble botte en touche. Robert Schwentke (Red, RIPD Brigade fantôme) s’est vu affublé le costume de réalisateur et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne sait pas quoi faire du scénario. Rien n’est inspiré et cela me désole encore plus de voir que Hollywood tente de copier quelque chose qu’il ne maîtrise pas (ou presque pas). Le réalisateur a de très bons films à son palmarès (Flight Plan, Red) mais il n’offre rien d’excitant dans sa mise en scène des arts martiaux. Car l’on vient tout de suite regarder Snake Eyes pour ce genre de séquences. Là où Snake Eyes aurait pu réellement faire quelque chose il ne fait rien et se contente de suivre un cahier des charges. Le film est donc lambda et ressemble à de nombreux films du même genre. On s’ennuie par moment et tout devient de plus en plus lisse au fur et à mesure. J’avais hâte de voir ce film mais j’aurais préféré l’avoir oublié réellement pour ne pas jeter un oeil dessus.

Note : 3/10. En bref, aucune maîtrise du genre et une histoire lisse et sans âme. Dommage d’avoir fait ça d’un personnage aussi iconique parmi les G.I Joe…

Sorti le 21 septembre 2021 directement en VOD