Euphoria // Saison 2. Episode 1. Trying to Get to Heaven Before they Close the Door.

Les deux épisodes spéciaux d’Euphoria que l’on a eu l’an dernier (un centré sur Rue et l’autre sur Jules) étaient réussis et me donnaient l’impression que le créateur avait enfin compris ce qui ne fonctionnait pas dans la saison 1 de sa série. Ce premier épisode de la saison 2 est bien plus réussi que toute la saison 1 à bien des égards même si tout n’est pas parfait. Cela fait trois ans que la série n’a pas vraiment proposé de nouveaux épisodes (en dehors de ceux que l’on a vu l’an dernier) et bien que j’aime Euphoria pour plein de choses je reste hermétique à certaines choses. Notamment le charme de monolithe de Zendaya qui malgré son talent se retrouve avec une expression faciale tout au long de cet épisode. Il y a toujours des problèmes dans Euphoria mais j’ai comme l’impression que la série parvient à en corriger certains et notamment dans la consistance narrative de la série. Tout commence par un montage sur la jeunesse de Fez, l’ami de Rue. Fez est un personnage avec une certaine sensibilité qui change un peu des personnages amorphes que la série a tendance à nous proposer.

Fez m’intrigue. J’ai envie d’en voir plus de ce personnage même si la série ne semble pas tout délivrer pour le moment et qu’il manque quelques petits trucs ici et là. Euphoria a tout de même compris qu’il fallait donner aux téléspectateurs de quoi cerner les personnages et pas seulement l’héroïne ou son intérêt amoureux Jules. La voix off de Rue permet aussi de donner le point de vue de l’héroïne sur Fez, à travers ses propres yeux. Cela me rappelle quelque chose que j’avais remarqué dans la saison 1. Comme si Euphoria se racontait au travers des yeux de Rue et de ce qu’elle a perçu car à la fin de la série elle meurt et donc elle revient sur toute sa vie passée. La série ramène tous les personnages au même endroit dans cet épisode ce qui est un gros avantage. C’est le Nouvel An et tout le monde fait la fête avec les déboires qu’il y a en parallèle à cause de la drogue (notamment quand Rue a failli faire une crise cardiaque) ou l’alcool.

J’apprécie le fait que cet épisode montre les personnages former des duos qui ont du sens à l’écran et que toutes les petites histoires interagissent les unes avec les autres. Cela donne enfin l’impression que tout Euphoria est connecté. L’histoire partagée entre Rue et Elliot est mignonne dans la laverie de la maison. C’est un moment de calme au milieu de l’euphorie ambiante. La musique bat son plein, tout le monde boit et danse pendant que deux personnages, dans une autre pièce, partagent de la drogue et des histoires à eux. Une fois de plus la force d’Euphoria reste la relation entre Rue et Jules. A chaque fois que les deux sont à l’écran elles volent la vedette à l’histoire et à la série. Lorsque Fez tabasse Nate il y a comme un sentiment d’horreur et en même temps de satisfaction. Nate a toujours été un « connard » et il l’est d’autant plus dans cet épisode. Visuellement cet épisode a toujours quelque chose de très artistique, ne serait-ce que le montage des personnages que l’on voit avec un flash de lumière blanche. C’est fort et la musique permet de calibrer le tout. Dans son ensemble ce premier épisode réussi ce que la saison 1 n’a pas réussi à faire et c’est tout simplement créer un vrai groupe de personnages plutôt que des intrigues éparpillées.

Note : 7/10. En bref, un retour réussi pour une série qui semble avoir appris de ses erreurs.

Disponible sur OCS US+24