The Righteous Gemstones // Saison 2. Episodes 1 et 2. I Speak in the Tongues of Men and Angels / After I Leave, Savage Wolves Will Come.

La première saison de The Righteous Gemstones était un sacré bal. C’était un savoureux mélange de comédie et de drames en tout genre particulièrement bien exploités. Pourtant les débuts de la série étaient parfois un brin chaotique, comme si elle cherchait le ton qu’elle voulait employer. Cette seconde saison nous remet directement dans le bain et ces deux épisodes sont à la hauteur des attentes que la fin de la précédente m’avaient données. La série commence à intégrer des arcs narratifs plus intéressants et longs tout en développant mieux ses personnages. The Righteous Gemstones n’est plus une simple comédie noire sur la télévangéliste mais aussi une satire qui moque complètement toutes ces séries se voulant prestigieuse sur de nombreux services de streaming. Il y a un côté soap qui est d’autant plus addictif dans cette saison 2 qu’il ne l’était l’an dernier, proposant quelque chose de presque moins parodique mais bien plus efficace.

The Righteous Gemstones a été pensée par Danny McBride comme Les oiseaux se cachent pour mourir (1983), une mini-série acclamée. La série est fascinante car The Righteous Gemstones parvient à mélanger tellement d’ingrédients que cela aurait pu être un échec cuisant. Mais il n’en est rien. Le créateur Danny McBride et son partenaire David Gordon Green offrent au téléspectateur une série qui délivre encore plus cette année qu’elle ne le faisait auparavant. Car cette saison 2 sort aussi un peu de la famille Gemstone afin de donner à l’univers de The Righteous Gemstones quelque chose de plus grand. La mise en scène de Gordon Green apporte quelque chose à cette série qui transforme celle-ci et la différencie complètement de toutes les comédies que l’on peut voir. Lorsque la série s’intéresse à la religion, les gens riches intouchables et la dynamique familiale, The Righteous Gemstones est délicieuse. Ces deux épisodes sont remplis de moments qui m’ont à la fois fait rire et donné cette envie frénétique de poursuivre l’aventure.

Dans le présent, la série nous introduit les nouveaux membres de la plate-forme de streaming Gemstone (G.O.D.D). C’est à ce moment là que Danny McBride critique les services de streaming et s’amuse. Makewon Butterfield par exemple apporte parmi les moments les plus cocasses tout en offrant une fois de plus cette critique que The Righteous Gemstones aime si bien délivrer. Lorsque Butterfield informe Gemstone qu’il y a des dangers en route alors la série parvient à faire ressortir ce qu’elle sait faire de mieux : le côté drame est réussi, les dialogues sont bêtes mais réussis et le style et la violence apportent à l’ensemble quelque chose d’aussi surprenant que passionnant. Le casting s’est donc développé ce qui va permettre d’étendre l’univers et de nous offrir d’autres intrigues. L’issue du second épisode laisse imaginer qu’il y a encore pas mal de surprises en stock dans cette saison que j’ai hâte de déguster. Eric Roberts par exemple est parfait ici, bien plus à l’aise que dans de nombreuses séries où il incarnait un peu le genre de mêmes rôles. Jason Schwartzman est aussi excellent et sa façon de mettre son nez dans les affaires des autres apporte un angle tout aussi passionnant.

Lors de la scène finale de l’épisode on retrouve presque le style de David Gordon Green dans ce que ce dernier a pu faire avec ses suites de la franchise Halloween au cinéma. Intégrer quelque chose d’un brin plus horrifique à la mise en scène, ajouté aux couleurs pop de la télévangéliste et le côté satire me plaisent énormément. Cela permet d’amener un vrai cliffhanger à un épisode très drôle aux twists infinis.

Note : 8/10. En bref, un début de saison sur les chapeaux de roues.

Disponible sur OCS US+24