Eiffel // De Martin Bourboulon. Avec Romain Duris, Emma Mackey et Pierre Deladonchamps.

L’une des véritables forces d’Eiffel est de parvenir à nous plonger dans le Paris du XIXème siècle. Les costumes, la musique, les décors tout est fait pour que l’on soit plongés dans cette époque et que l’on croit au récit qui nous est conté. Si l’histoire d’Eiffel est en partie une histoire d’amour, c’est aussi l’histoire du monument français le plus visité (et l’un des plus visités au monde). Eiffel se déroule donc au moment où Eiffel a proposé le projet de Tour Eiffel pour l’Exposition Universelle de 1889. Il avait alors remporté l’appel d’offre et se devait de construire cette tour de 300 mètres à temps. Martin Bourboulon se concentre donc sur la muse d’Eiffel, Adrienne. Cette jeune femme aurait inspiré le créateur pour la tour Eiffel (et sa forme en A). Le film donne donc beaucoup de crédit à cette partie du récit ce qui met forcément la construction de la Dame de fer au second plan. C’est presque le seul regret que je peux avoir car les scènes de chantier sont spectaculaires et probablement les plus réussies du film.

Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Eiffel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu'il croise à nouveau son amour de jeunesse. Leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours.

Une fois le premier étage de la Tour Eiffel achevé, Eiffel se détourne en grande partie de la construction de ce monument impressionnant afin de se concentrer sur cette romance qui aussi attachante soit-elle n’est pas l’aspect le plus fort du film. Plutôt que de construire la tour au fil du film, une fois cet étage achevé le récit nous emmène directement à l’inauguration et son triomphe. Romain Duris et Emma Mackey forment un duo charmant et attachant et bien que la romance grignote un peu trop le récit à mon goût, cela n’enlève en rien à la réussite des scènes de construction. Ce chantier titanesque qui a demandé des mois est forcément merveilleux à voir prendre vie à l’écran. Sauf que dans cette histoire, l’aventure entre Adrienne et Gustave est une romance fictive inspirée par la forme de la Tour Eiffel. La construction de la Dame de fer est finalement une trame de fond, ce qui est plutôt dommage mais qui n’enlève en rien au charme du film dans son ensemble.

Note : 6.5/10. En bref, la reconstitution du chantier titanesque que fût la construction de la Tour Eiffel est impressionnante, la romance fictive parfois trop envahissante.

Sorti le 13 octobre 2021 au cinéma - Disponible en VOD