Son vrai visage (Saison 1, 8 épisodes) : mais qui est vraiment ma mère ?

Son vrai visage (Saison 1, 8 épisodes) : mais qui est vraiment ma mère ?

Son vrai visage ou Pieces of Her est la dernière incursion de Netflix dans le monde des séries américaines. Passée un peu inaperçue par le manque de promotion, il y a tout de même Toni Collette au casting. L’actrice que l’on a forcément tous adorés dans United States of Tara n’arrive malheureusement pas et malgré son talent à faire sursauter cette petite série morose. Basée sur un roman de Karin Slaughter, la série déroule son histoire petit à petit. Si j’aime beaucoup les thrillers qui prennent leur temps, Son vrai visage ne sort pas vraiment du lot. Disons que cela reste dans la lignée de tout ce que Netflix peut produire de similaire (tant en films qu’en séries). Le suspense en lui-même n’apporte rien de spécial au récit et devient même par moment très prévisible. C’est donc sur les personnages en eux-mêmes que la série tente de se concentrer. Il faut dire que de ce point de vue là il y a deux héroïnes (la mère et sa fille) attachantes ce qui aide forcément à se laisser embarquer dans cette aventure.

 

Dans une petite ville tranquille de Géorgie, un acte de violence fortuit déclenche une suite d'événements inattendus pour Andy Oliver et sa mère Laura. Déterminée à trouver des réponses à ses questions, la jeune femme se lance dans un dangereux voyage à travers les États-Unis, qui va la conduire au cœur des secrets les plus sombres de sa famille.

 

Son vrai visage est tout de même un peu plus sympathique que Clickbait ou Mon amie Adèle, dernières productions similaires de Netflix. Charlotte Stoudt, la créatrice de la série, nous plonge dans huit épisodes comme dans un puzzle où l’on doit comprendre ce que les personnages ont vécus et vers où l’on se dirige. Ce qui donne son titre à la série en français est assez limite étant donné que l’on a l’information au bout de trois épisodes. Son vrai visage n’est pas une série palpitante ou percutante qui va sortir le téléspectateur des sentiers battus mais il y a parfois quelque chose de confortable à regarder un petit thriller qui a ses mystères bien que classiques et une fin certes prévisible mais satisfaisante. Ce dont Andy, la fille de Laura, se rend compte rapidement après une attaque dans un café c’est qu’elle ne sait rien du tout de sa propre mère. La façon d’arriver à ce sentiment chez Andy est un peu abrupte. Je comprends la nécessité afin de faire avancer rapidement le récit vers l’action mais j’aurais presque préféré que cela arrive beaucoup plus tard.

 

Andy commence donc à enquêter sur les origines de sa mère et la perspective est aussi donnée du côté de Laura qui doit tout faire pour éviter de se faire pincer par ceux qui veulent sa peau. Les flashbacks ne sont pas spécialement brillants mais amènent au récit un peu plus de profondeur ce qui laisse le téléspectateur prolonger sans trop de difficultés ce pourquoi il est venu. Son vrai visage est un peu plus une sorte de drame familial que de thriller fabriqué pour les frissons. Car si vous cherchez des frissons vous pouvez tout de suite passer votre chemin. Son vrai visage n’a clairement pas l’allure de ce genre si particulier et pour lequel j’ai de l’affection. Le manque de twists à certains moments de la saison est décevant et me donne l’impression que la série ne sait pas trop où se mettre. Mais ce qui fait une partie de l’intérêt et du succès de Son vrai visage c’est Toni Collette. L’actrice fait tout ce qu’elle peut pour que l’on s’attache à son personnage et que l’on ait envie d’en découvrir plus sur elle.

 

Elle transforme un personnage classique sur le papier en une femme complexe, perturbée qui va devoir se retrouver face aux traumatismes de son passé. Rien que pour cette actrice (et si vous l’aimez comme moi) vous pouvez réellement vous laisser embarquer par Son vrai visage. En dehors d’elle, la série a du mal à créer quelque chose de passionnant ou en tout cas de palpitant. On se retrouve avec tous les poncifs du genre, les twists rocambolesques en moins. Le côté plus réaliste de Son vrai visage que de certaines séries de Netflix est presque une qualité. On renoue ici avec l’envie d’un thriller proche du téléspectateur qui ne cherche pas les coupables et les aventures dans des cliffhangers incohérents. En passant huit épisodes à construire son univers, Son vrai visage échoue à créer un véritable moment de télévision mais s’avère être suffisamment passable pour ne pas trop lui en vouloir.

 

Note : 5/10. En bref, c’est médiocre mais assez sympathique grâce à Toni Collette. Le côté ultra prévisible de l’aventure ne gâche pas forcément la totalité de celle-ci.

Disponible sur Netflix

 

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