Vengeance // De B.J. Novak. Avec B.J Novak, Boyd Holbrook et Dove Cameron.

B.J Novak a un talent d’écriture que tout le monde a pu découvrir grâce à The Office. Je dois avouer que j’étais assez curieux de découvrir à quoi pouvait ressembler son tout premier film tant derrière la caméra qu’à l’écriture du scénario. Vengeance fait partie de ce cinéma qui tente de nous attacher au monde réel tel que l’on peut l’expérimenter et reconnaître. B.J Novak utilise l’angle du faits divers pour développer une comédie dépaysante. Tout cela reste confortable et bien que le résultat ne soit pas toujours à la hauteur des attentes qu’il créé, Novak démontre une certaine intelligence dans sa façon de faire qui rend l’expérience plus plaisante que l’on pourrait l’imaginer. Ben Manalowitz, notre héros, est un journaliste pour le New Yorker. Il a une ambition : développer ses instincts de conteur dans l’univers du podcast. Vengeance se moque un peu de la vie personnelle du héros, bien que cela soit un véritable problème pour le développement du film et notre attachement à son personnage principal.

Un journaliste et podcasteur, Ben Manalowitz, voyage de New York à l'ouest du Texas pour enquêter sur la mort d'une fille qu'il fréquentait.

Ben apprend qu’une jeune femme avec qui il a couché plusieurs fois a été retrouvée morte d’une overdose. Ben est contacté par son frère Ty afin qu’il vienne à ses funérailles. S’en suit alors l’envie frénétique de réaliser une série de podcast « true crime » en enquêtant sur cette mort étrange, surtout quand Ty pense qu’elle a été tuée. La famille d’Abby pense que c’est son petit ami, Ben, qui est responsable de sa mort. Ben plonge alors dans un univers qu’il ne connaît pas (il vient de New York et se retrouve dans l’ouest du Texas) et ce côté dépaysant n’est finalement pas aussi bien exploité que l’on aurait pu le penser. Vengeance a tout de même quelques répliques ciselées et une ambiance relativement sympathique qui permet de ne pas trop voir le temps passer mais il n’y a au final rien de remarquable.

Visuellement, Novak n’est pas mauvais. C’est même plutôt décent dans son ensemble. Même sur la photographie on sent qu’un travail a été fait pour transformer le Nouveau Mexique en espace texan. Il y a un casting sympathique (dont Ashton Kutcher qui retrouve son pote de Punk’d). D’ailleurs, Kutcher a probablement son meilleur rôle depuis des années grâce à ce film. Dans son esprit, Vengeance tente de jongler entre son enquête pour meurtre et quelque chose de plus sociologique sauf que cela n’est pas une mayonnaise qui parvient à prendre tout le temps à mon grand damne. Vengeance manque de plusieurs ingrédients qui auraient pu en faire un très bon film indépendant mais l’ambition n’est pas toujours là ou se fait dépasser par elle-même.

Note : 5/10. En bref, une tentative sympathique qui a le mérite de prouver la capacité de Novak a fait des films. Ce n’est cependant pas très mémorable ou percutant.

Prochainement en France