Il y a des moments amusants dans Tú no eres especial comme toute la réflexion Harry Potter de l’héroïne dans l’épisode 4 mais au delà de ça, la série n’offre rien de vraiment mémorable. Il y a une bonne ambiance qui se dégage de la série et des personnages, l’ensemble est plutôt attachant mais cela manque un peu de folie. Estíbaliz Burgaleta (Bechos raros, Skam España) nous plonge dans une aventure qui manque un peu de folie. On nous parle de pouvoirs magiques mais il n’y a rien de vraiment magique dans Rien qu’une fille ordinaire. A côté de ça, la série a donc du mal à sortir du lot et ressemble à énormément de séries du même genre. Avec la profusion de séries pour ados sur Netflix, celles-ci se doivent d’être un peu plus originales que ça. Sauf que ce n’est pas du tout le cas. On se retrouve avec tous les clichés du genre, un visuel qui manque de créativité et peu d’épisodes et de temps pour réellement s’attacher à l’univers.

Quand le bruit court à l'école qu'elle a hérité des pouvoirs magiques de sa grand-mère, la vie d'Amaia dans sa nouvelle ville prend une tournure intéressante.

Après avoir terminé cette saison, je dois avouer que je ne retrouve rien de particulièrement mémorable. Les personnages mettent du temps à décoller ou ne deviennent jamais intéressants. Avec la quantité de séries du genre que l’on a sur Netflix, difficile d’imaginer que Rien qu’une fille ordinaire aurait pu surprendre les spectateurs. Le côté ultra vague de l’intrigue de base de la série centrée sur Amaia est source de l’échec de cette série. Elle revient dans sa ville natale alors qu’elle découvre que sa grand mère a une réputation de sorcellerie. Les enjeux auraient pu être énormes mais ils ne le sont jamais vraiment. Ce n’est pas une série magique à proprement parler comme Sabrina sur la même plateforme mais plutôt l’histoire d’une jeune fille qui tente de se faire une place dans la société et a du mal à se forger sa propre identité. Le destin de tous les personnages n’est jamais un enjeu et l’on se retrouve avec des intrigues assez mornes et peu inspirées.

La sorcellerie n’est ici qu’une sorte de métaphore mal dégrossie qui ne permet pas non plus de faire éclore les émotions de ses personnages. C’est une sorte de métaphore sur l’identité de son héroïne, une façon de s’intégrer et en même temps de sortir du lot. Au fil de ces six épisodes, on s’ennuie fermement à cause d’un manque cruel de folie et de surprises. La narration même de l’héroïne manque elle aussi de substance. Les dynamiques entre les personnages sont sympathiques et permettent de ne pas trop décrocher mais c’est la durée courte de la saison qui m’a réellement motivé à aller au bout de toute cette aventure. Rien qu’une fille ordinaire n’a clairement pas été faite pour moi et je n’arrive pas à lui trouver suffisamment de qualités pour dire qu’elle est surprenante. Amaia a pourtant une évolution sympathique au fil des épisodes et un cercle d’ami intéressant mais rien n’est capable de suffisamment sortir des sentiers battus pour me motiver à vous donner envie. Car je me suis ennuyé et que cela m’embête réellement d’être autant ennuyé.

Note : 4/10. En bref, rien de surprenant, une énième série pour ados sans la folie du genre qu’elle veut introduire par son pitch trompeur.

Disponible sur Netflix