Darknet-sur-Mer (Saison 1, 6 épisodes) : comédie de ploucs

Darknet-sur-Mer (Saison 1, 6 épisodes) : comédie de ploucs

Rémy Four et Julien War (De l'autre côté du périph, Gangsterdam) se retrouvent avec Artus (J’adore ce que vous faites, Le bureau des légendes) dans une comédie qui va une fois de plus égratigner notre capacité à faire rire le monde entier. Cette nouvelle comédie d’Amazon, sortie par la petite porte (vu le manque de promo) n’a pas grand chose à offrir. Sur le papier, le sujet est accrocheur et puis rapidement Darknet-sur-Mer nous plonge dans tout ce que les scénaristes ne devraient jamais faire. Ce n’est pas vraiment drôle (même pris au second degré), c’est souvent très long (alors que six épisodes de 25 minutes c’est sensé être court) et un vrai foutoir sans nom (le scénario part dans tellement de sens qu’il est impossible de comprendre où il veut en venir parfois). Nous suivons les aventures de Ben et Flo, deux jeunes hackers de Ponet-sur-Mer, en Charente Maritime. Pour donner du crédit au hacking, quoi de mieux que d’inviter Théo Fernandez (héros de l’excellente Stalk sur France tv Slash) mais encore aurait-il fallu lui donner quelque chose à jouer.

 

Pour Ben et Flo, deux jeunes hackers du dimanche, la vie semble beaucoup plus excitante sur le Darknet que dans leur paisible petit port de pêche. Mais la quiétude de Ponet-Sur-Mer ne va pas tarder à voler en éclats alors que débarquent en ville Alkan et Veran, deux mafieux albanais bien remontés après s'être fait flouer en ligne par les deux geeks.

 

Si le scénario raté aurait pu être rattrapé par quelques bonnes blagues, celles-ci sont aussi aux abonnés absents. On ne rit presque pas devant cet enchaînement raté de séquences toutes plus lourdes les unes que les autres. Deux losers en guise de héros ce n’est pas nouveau mais il y avait tellement de choses à faire avec ces deux là que je ne peux m’empêcher d’être complètement déçu. Au delà de la comédie, Darknet-sur-Mer tente aussi d’être une comédie d’action. Si j’apprécie le fait que les deux comparses qui se sont déjà essayé au genre avec De l’autre côté du périph tente d’associer ce qu’ils ont déjà fait à l’univers franchouillard de Darknet-sur-Mer, dommage que cela soit aussi raté. La structure même de la série ne renouvelle jamais le genre mais dans un sens ce n’est pas le plus gros souci. Le casting est là et malgré tout ce qu’il peut mettre en oeuvre pour nous faire délirer avec eux, rien ne prend. La mayonnaise reste en bas et ne monte jamais.

 

L’intrigue de la saison mêlant hackers et mafia albanaise aurait pu rappeler certaines comédies amusantes comme Family Business (Netflix) mais ce n’est jamais le cas. On retrouve donc tout ce qui ne fonctionnait déjà pas dans Gangsterdam au niveau d’une série en six épisodes. Trois heures pour ne pas raconter grand chose car malgré le fait que cela soit en soi assez court, j’ai trouvé le temps long. Derrière cet humour de cancre bourgeois et beauf à la fois, la série n’est jamais agressive. On se retrouve donc avec des lourdauds en guise de héros sans que ceux-ci ne soit généreux avec les téléspectateurs. Comme la scène de dortoir avec un gag de mauvais goût sur fond de doute sur l’hétérosexualité des personnages. Si une fois cela peut amuser, sept fois en quelques minutes c’est beaucoup trop. Et ce n’est pas le seul truc qui est désolant dans Darknet-sur-Mer. L’action est ratée mais est un peu moins ridicule que l’humour fauché. Pas de quoi sauter au plafond non plus. En tout cas, passez votre chemin vous perdrez votre temps.

 

Note : 2/10. En bref, une comédie passée inaperçu (et on comprend pourquoi).

Disponible sur Amazon Prime Video

 

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