Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro (Saison 1, épisodes 3 et 4) : The Autopsy & The Outside

Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro (Saison 1, épisodes 3 et 4) : The Autopsy & The Outside

Une anthologie sur la thématique de l'horreur créée par Guillermo del Toro, dont chaque épisode sera signé par un réalisateur différent.

 

« The Autopsy » - de David Prior. Avec F. Murray Abraham, Glynn Turman et Luke Roberts.

 

David Prior (The Empty Man) nous plonge avec « The Autopsy » dans une morgue. Bien que j’ai parfois un peu de mal avec l’histoire de « The Autopsy », cela n’en reste pas moins assez macabre pour faire le travail demandé de ce point de vue là. C’est gore, sombre et avec un brin de science-fiction (qui pour le coup gâche un peu le résultat). Plus long épisode de la saison jusqu’à présent, le mystère reste intrigant et donne envie de voir ce qu’il a réellement en stock pour nous. La dynamique entre F. Murray Abraham et Glynn Turman fait une grande partie du travail de l’épisode. Car « The Autopsy » manque souvent d’originalité par son histoire et prend donc un peu plus forme dans son exécution. Nous suivons donc les aventures d’un médecin légiste qui est chargé par le shérif de la ville de déterminer les causes de la mort d’un groupe de mineurs. Ils ont été tués dans une étrange explosion.

 

La première partie de « The Autopsy » est parfois un peu longue à la détente mais permet tout de même d’installer le récit petit à petit. C’est donc plutôt le genre de récits d’horreur qui se reposent grandement sur le casting et la performance des acteurs qu’une histoire aux dialogues réfléchis. David Prior ne tente pas grand chose visuellement et se contente un peu de mettre en scène tout ce qu’il a sous les yeux à sa façon. Je trouve dommage que contrairement aux deux premiers épisodes celui-ci ait vraiment du mal à délivrer quoi que ce soit d’extraordinaire. Il y a donc toute la fameuse autopsie qui permet d’apporter des éléments gores et macabres au récit mais l’histoire en elle-même n’est pas forcément brillante. On ne sait pas grand chose de la voix (peut-être une représentation de l’instinct humain afin de comprendre les dangers qui attendent les personnages) et ce n’est pas le seul élément qui manque de réponses.

 

Car à la fin, « The Autopsy » a du mal à finalement se révéler et à prouver son intérêt. Visuellement il y a des idées mais ce n’est pas suffisant. Même l’apparition de la créature ne parvient pas à apporter grand chose. Là où les deux premières histoires parlaient de l’humain comme l’horreur absolue, dans cet épisode on est sur une horreur d’une autre galaxie, sortant ainsi un peu le spectateur de ce pourquoi Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro avait été créé au premier abord.

 

Note : 4.5/10. En bref, en dehors d’un visuel gore et macabre par moment, l’histoire en elle-même manque de réponses et de pertinence.

Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro (Saison 1, épisodes 3 et 4) : The Autopsy & The Outside

« The Outside » - de Ana Lily Amirpour. Avec Kate Micucci, Martin Starr et Dan Stevens.

 

J’ai toujours aimé les films d’horreur qui utilisent le corps comme lieu horrifique. Dans un sens, quand on regarde « The Outside » on comprend un peu mieux le précédent. Il y a un lien entre les deux épisodes : le corps humain. Si dans « The Autopsy » ce n’est pas forcément assez bien écrit pour faire son effet, « The Outside » raconte l’histoire d’une femme qui veut transformer son corps afin de ressembler à toutes les femmes qui l’entoure et qu’elle jalouse. Ana Lily Amirpour (The Bad Batch) nous plonge dans une histoire qui met de côté les éléments surnaturels afin de se concentrer sur son personnage principal incarné par Kate Micucci (Raising Hope). Cette dernière brille dans sa prestation et la réalisatrice utilise son visage atypique pour en faire quelque chose de terrifiant à sa façon. On a envie d’avoir de la compassion pour cette femme et l’actrice est parfaite pour nous donner envie de le ressentir.

 

Le message de « The Outside » reste assez clair mais le fait que l’on sympathise avec l’héroïne ne rend pas le tout moins bon. Bien au contraire. L’histoire joue presque un rôle secondaire qui permet d’étudier le personnage du début à la fin de la folie dans laquelle elle est plongée. Stacey n’est pas la femme parfaite mais elle a un rêve : le devenir. On retrouve alors le corps humain et sa transformation comme élément horrifique. La mise en scène d’Ana Lily Amirpour est forcément l’un des éléments les plus intéressant car elle trouve toujours une façon soignée d’utiliser les gros plans, les mouvements de sa caméra afin de créer quelque chose d’original. Stacey est mariée et son mari se moque qu’elle change ou non car il l’aime comme elle est réellement. Le brin d’humour de « The Outside » permet aussi d’en apprécier la totalité. L’obsession de l’héroïne pour la beauté me rappelle un épisode de Creepshow où pour devenir maigre des gens se retrouvent avec un vers dans le corps (qui va par la suite les faire exploser en direct à la télévision).

 

J’ai préféré l’épisode de Creepshow si je devais comparer les deux mais la superficialité des femmes dans « The Outside » est intéressante. L’épisode fonctionne donc parfaitement autour de son héroïne et de l’histoire qu’elle nous raconte. Ce n’est pas terrifiant en tant que tel mais c’est plus de l’horreur psychologique sans besoin d’élément surnaturel à proprement parler (même si il y en a forcément).

 

Note : 7/10. En bref, un épisode qui fait écho à des épisodes de Creepshow et Twilight Zone à sa sauce. Kate Micucci est parfaite. La mise en scène assez soignée aussi pour offrir un spectacle détonnant et coloré.

Disponible sur Netflix

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