Critiques Séries : Urban Legend. Saison 1. Episodes 1 et 2.

Critiques Séries : Urban Legend. Saison 1. Episodes 1 et 2.

Urban Legend (2022) // Saison 1. Episodes 1 et 2. The Red Room / The Bite.

 

Eli Roth aime produire des séries d’horreur avec le moins de moyens possibles. On avait eu South of Hell avec Mena Suvari en 2015, dernier exemple que j’ai en tête. Urban Legend reprend donc comme son nom l’indique des histoires de légendes urbaines et tente d’en faire des aventures de trente minutes. Les anthologies d’horreur ne sont pas nouvelles et Urban Legend ne renouvelle rien du tout. On sent que c’est fauché dans tous les sens du terme alors que le casting est clairement amateur, la mise en scène digne d’un très mauvais DTV et le scénario mal fagoté. J’avais envie de découvrir une série d’horreur plus palpitante, plus mémorable mais ces deux premières aventures manquent d’idées. « The Red Room » par exemple raconte ces histoires que l’on raconte du dark web où des gens payent en cryptomonnaie pour voir des meurtres et scènes de tortures en direct. Au début on découvre que ce ne sont que des fakes avant que la manitou derrière cette histoire ne comprenne que les gens préfèrent de vraies scènes de meurtre sanglantes.

 

Il n’y a rien de cohérent dans le récit et surtout, à force de tourner autour du pot, « The Red Room » finit par ne rien raconter du tout. Il n’y a rien de très graphique non plus quand on voit que la plupart des scènes gores se déroulent hors champ de la caméra (notamment la scène finale où l’on aurait pu avoir de l’hémoglobine à profusion). Le casting de cet épisode n’est pas forcément brillant non plus et les dialogues tellement synthétiques que rien n’en ressort réellement. Pour une entrée en matière, on est en droit de demander un peu plus efficace que ce genre de trucs. « The Bite » à contrario nous raconte l’histoire d’une femme qui en revenant de vacances avec un bouton sur la joue finit par se faire inséminée par des oeufs d’araignées. Ce n’est pas la première fois que cette histoire est racontée. Elle l’a déjà été au moins deux ou trois fois dans d’autres anthologies d’horreur (notamment The Twilight Zone avec Forest Whitaker au début des années 2000 sur UPN).

 

Là aussi le récit est mal écrit. Même si le rythme est un peu plus soutenu, j’ai eu l’impression de voir un film de deux heures tant le rythme est lancinant. On aurait pu arriver à bout de cette histoire rapidement car Urban Legend ne sait pas du tout comment nous raconter quoi que ce soit. C’est une fois de plus un épisode pas très gore (en dehors de quelques scènes), probablement à cause d’un manque de moyens (mais quand on voit Terrifier, difficile de comprendre comment le cinéma d’horreur fauché ne sache pas utiliser à bon escient son pognon). Les deux épisodes sont donc assez bêtes à bien des égards et n’arrivent pas à émoustiller qui que ce soit avec quoi que ce soit. Le jeu d’acteur est quant à lui tellement médiocre voire mauvais qu’il est difficile de se prendre au jeu des personnages. Je n’attendais rien de Urban Legend car je ne savais même pas que cette série avait été tournée mais Eli Roth devrait peut-être raccrocher complètement. Depuis quelques années il n’arrive même pas à produire quoi que ce soit de potable lui qui pourtant s’est fait un nom dans le cinéma d’horreur torture-porn (notamment avec Hostel).

 

Note : 2/10 et 3.5/10. En bref, deux épisodes crétins à souhait qui en plus d’être fauchés, ne savent pas raconter quoi que ce soit de réellement palpitant.

Prochainement en France (ou pas)

 

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