Dave Filoni a trouvé le bon filon. Après avoir fait renaître Star Wars: The Clone Wars et développé le spin -off The Bad Batch, le voilà à la tête d’une série de six épisodes ou plutôt courts métrages d’animation plus ou moins liés entre eux avec une volonté : raconter les origines de chevaliers Jedi emblématiques à sa façon. Star Wars: Tales of the Jedi fait surtout une chose : conforter David Filoni. Disons que ce dernier fait un travail admirable pour transposer à l’animation l’univers de Star Wars. Pour autant, même si Star Wars: Tales of the Jedi est une petite série de courts-métrages dispensables, ils n’en restent pas moins de belles propositions qui permettent de patienter entre deux saisons de ses séries animées emblématiques. Ce que je regrette constamment avec les séries Star Wars c’est le fait que l’on est dans des parties étriquées de l’univers, probablement car Disney veut en ronger chaque centimètre dans des séries différentes au fil des années. 

Série d'anthologie composée de courts métrages d'animation dévoilant les origines de chevaliers Jedi emblématiques comme Ahsoka Tano et le comte Dooku.

Dave Filoni démontre donc qu’il est toujours capable de créer quelque chose en s’appropriant à sa sauce l’univers créé par George Lucas. Ces six épisodes sont cependant dispensables. Pas dénués d’intérêts mais réservés à un public assez averti. On sent le besoin de créer quelque chose de plus familial, plus touchant et accessible mais ce n’est pas forcément non plus ce que j’attendais de Star Wars: Tales of the Jedi. La façon dont le créateur utilise les personnages emblématiques est mignonne car on sent qu’il aime ce qu’il écrit et cela transpire dans ses récits. Avec six court métrages de 10 à 15 minutes, Star Wars: Tales of the Jedi tente donc de faire tout un tas de références plus légères mais pas dénuées d’une certaine émotion. 

Star Wars: Tales of the Jedi ressemble presque à une porte d’entrée à l’univers Star Wars pour des plus petits, des gens qui n’ont pas grandi avec cette franchise et qui pourraient la découvrir ici. Le meilleur des épisodes est probablement le premier dans cet exercice centré sur Ahsoka Tano qui apparaît en tant que bébé. Depuis The Mandalorian, les bébés c’est clairement le nouveau dada de Disney avec Star Wars. Grogu est devenu emblématique alors pourquoi pas Ahsoka Tano si Star Wars: Tales of the Jedi venait à revenir. Dommage que Star Wars: Tales of the Jedi se contente de faire du fan service qui ne sort pas du cadre. Tout est très simple mais en même temps un peu connu et prévisible. Star Wars: Tales of the Jedi reprend alors des anecdotes, des petites lignes de dialogue des films pour en faire des récits à sa sauce. 

Nous avons aussi droit à un doublage de Liam Neeson dans la peau du jeune Qui-Gon Jinn alors avec son maître le Comte Dooku. Ce dernier est un personnage emblématique de la franchise et Star Wars: Tales of the Jedi parvient aussi à l’utiliser afin de parler de la façon dont il glisse vers le côté obscur de la Force. En soit, Star Wars: Tales of the Jedi n’apporte rien de neuf à l’univers Star Wars. C’est clairement une parenthèse qui n’est pas importante mais qui est là pour séduire ceux qui aiment Star Wars depuis ses débuts ou les séries animées qui ont découlé de cet univers dans les années 2000. Mention spéciale à l’avant dernier épisode de cette petite saison, centré sur l’entraînement d’Ahsoka. C’est simple mais beau et soigné. 

Note : 5/10. En bref, une petite série dispensable réservée aux plus assidus qui auraient envie de voir des éléments minimes des films être explorés sur des court-métrages. Dave Finoli démontre une fois de plus qu’il est le maître incontesté du Star Wars animé. 

Disponible sur Disney+